mercredi 28 novembre 2012

Israël est-il le véritable ennemi du monde arabe et de ses peuples ?



Palestinien blessé



« J’ai décidé d’écrire cet article après avoir vu des photos et des reportages à propos d’un enfant qui mourait de faim au Yémen, de l’incendie d’un souk dans la ville ancienne d’Alep en Syrie, du Sinaï sous-développé en Egypte, d’attentats à la voiture piégée en Irak et d’immeubles détruits en Libye », explique Abdulateef Al-Mulhim dans un bouleversant  papier publié sur le site Arab News.


Attentat en Irak



Massacres en Syrie


10 Millions de Yemenites meurent de faim





Il rappelle que l’année prochaine, nous fêterons les 60 ans de la guerre du Kippour, et que, depuis cet évènement, le conflit arabo-israélien s’est compliqué, que le monde arabe a depuis dépensé des milliards de dollars et perdu des dizaines de milliers de vies innocentes pour combattre Israël, « son ennemi juré, alors qu’il n’en reconnait même pas l’existence ».
Concernant ce conflit, et avec le recul de ces 6 décennies, la question que personne ne veut se poser, est la suivante : quel est le coût réel du refus de reconnaître Israël, ou plutôt, pourquoi les Etats arabes n’ont pas consacré les sommes qu’ils ont payées pour le combattre à une meilleure éducation, à de meilleurs soins de santé, et à des infrastructures, plutôt qu’à des guerres ? Israël est-il le véritable ennemi du monde arabe et de ses peuples ?



Ce sont les Irakiens eux-mêmes qui ont détruit leur propre pays. C’est Ben Ali, le dictateur de la Tunisie, qui a volé 13 milliards de dollars des mains des Tunisiens pauvres. C’est au Yémen, pays le plus fertile du monde, qu’un enfant peut mourir de faim. Ce sont les brillants cerveaux irakiens qui fuient leur pays qui exporte pour 110 milliards de dollars de pétrole chaque année. Ce sont les Libanais qui se montrent incapables de gouverner l’un des plus petits pays du monde. Et ce sont des pays arabes qui plongent actuellement dans le chaos.
Les destructions, les famines et les atrocités ne sont pas commises par un ennemi venu de l’extérieur, mais par ceux-là mêmes qui sont supposés protéger et construire l’unité de ces pays et de leurs peuples. La corruption, l’absence d’un bon système éducatif, la pénurie de soins, le manque de liberté, le manque de respect pour l’être humain et, en fin de compte, les dictateurs du monde arabe qui ont invoqué le conflit arabo-israélien pour tuer des citoyens des pays qu’ils dirigeaient sont les véritables ennemis du monde arabe.





Et pendant que ces pays sont agités de troubles, que fait Israël ? Il dispose maintenant des installations de recherche, des universités et d’une infrastructure parmi les meilleures du monde. Les Arabes ignorent souvent que même les Palestiniens vivant en Israël, et qu’ils voudraient défendre, ont une espérance de vie bien meilleure que la leur, et qu’ils jouissent d’une liberté politique et sociale qu’ils devraient leur envier, y compris lorsqu’ils habitent dans la Bande de Gaza et la Cisjordanie.



Abdulateef Al-Mulhim


« Le Printemps arabe a montré au monde que les Palestiniens sont plus heureux et vivent mieux que leurs frères Arabes qui se sont battus pour les libérer des Israéliens. Maintenant, il est temps de mettre un terme à la haine et aux guerres et de créer de meilleures conditions de vie pour les futures générations d’Arabes », conclut Abdulateef Al-Mulhim.


Source express.be