lundi 31 décembre 2012

Véronique Genest à Tel-Aviv – Islam, Israël, mariage homo, Depardieu… Interview sans langue de bois !



Nous avions rendez-vous au Bar Giora, café attenant au Dizengoff Center de Tel-Aviv. Ce n’est donc pas un hasard si, 5 minutes avant l’heure du rendez-vous, je croise Véronique Genest et son mari devant le grand centre commercial de la deuxième ville d’Israël. De loin, je la vois qui donne une pièce à une vieille femme jouant du violon. Je m’approche. Je me présente. Et Véronique Genest, d’un naturel troublant, me parle comme si nous nous connaissions depuis 20 ans. Elle n’a pas la grosse tête, elle est accessible, et n’a pas la langue dans sa poche. Parfait, pour Jean-Patrick Grunberg de Dreuz.info que j’ai convié au rendez-vous et pour les lecteurs de JSSNews. L’interview, d’une durée de près de deux heures, a été retranscrite ici et sur Dreuz.info (questions communes et séparées). Au total des deux sites, le lecteur retrouvera l’intégralité de ce qui a été dit…


Véronique, quel est le sens de ton voyage ici, en Israël ?
A la base, pas de sens particulier. Juste l’envie de venir voir et découvrir. Et je reviendrais plus tard avec ma mère qui a très envie de venir. Je me suis dit pourquoi pas Noël là bas, le nouvel an…


Tu n’as pas eu peur de venir, avec tout ce qu’on entend « dans les médias » depuis des années ?
Mais non, parce que tout ce que tout le monde dit, c’est qu’on est encore plus sûr ici que n’importe où dans le monde !


Et tu l’as constaté ?
Je n’ai pas peur du tout. De plus en plus – je ne me fous pas de la mort – mais je suis fataliste. Il arrivera ce qui arrivera. Je n’ai pas peur si on me menace. Je n’ai pas peur des gens, même dans la rue à Paris. Et j’ai un peu la sensation, comme avec les animaux, que moins tu as peur et moins il t’arrive de choses.


Le fait qu’il n’y ait pas de police ici dans la rue à l’inverse de ce que l’on voit partout en France?C’est génial ! Enfin ce matin, j’ai vu un nid de beaux mecs, avec des armes, oh la la !!! (ndlr: des militaires).

Donc, ta première impression avec le pays est plutôt positive ?
C’est magique. La lumière est très très belle, le pays est beau, il y a énormément de contraste, même architecturaux, un immeuble vétuste à coté d’un ultra moderne. Oui, j’aime beaucoup.

On sent que c’est un pays qui s’est construit un peu vite, on sent que les choses n’ont pas toujours été fignolées par manque de temps. On sent un pays dans l’urgence, mais surtout une énergie très profonde.
« A TEL-AVIV, T’AS L’IMPRESSION D’ÊTRE A MIAMI, MAIS AVEC LE COTÉ MÉDITERRANÉEN ET COOL… »
Tu imaginais un Tel Aviv comme ça ?
Non pas du tout… en fait je ne le voyais pas. C’est comme la première fois que j’étais à New York. Je croyais que ce serait étouffant, avec les gratte-ciels, alors qu’en fait ça respire bien New York. Ici, t’as l’impression d’être à Miami, mais avec le coté méditerranéen et cool.

Ici tu peux marcher des heures, les gens sont tranquilles, gais. Shabbat on était sur la plage, j’ai vu les gens danser et j’ai dansé avec eux. Si j’habitais ici, je serais dans une école de danse le lendemain. Il y a une sorte d’énergie, et tout le monde est mélangé, les jeunes les vieux, il n’y a pas de barrières entre la vielle dame, le vieux monsieur, ceux qui savent bien danser et ceux qui s’y prennent comme des manches. Personne ne se juge, il y a une gentillesse naturelle, les gens chantent, c’est magnifique.

Es-tu excitée par ton voyage à Jérusalem ?Forcément… c’est pour moi un peu le « berceau du monde », le berceau culturel, je ne peux être qu’émue.

Tu crois qu’il faut donner la moitié de Jérusalem aux palestiniens ?Je pense que Jérusalem devrait être une ville internationale qui appartient à tout le monde…  mais il faut la donner aux israéliens car le jour où ce sera entièrement à Israël, le monde entier y sera accepté.  Si ce sont les islamistes qui prennent Jérusalem, personne ne pourra y aller. Donc je préfèrerais que ce soit Israël qui l’ait…
A Tel Aviv j’ai vu que toutes les religions se côtoient, il y a une église, une mosquée, et tout le monde vit bien. Je n’ai pas vu de tensions, et j’ai croisé toutes les nations et toutes les religions.

Tu as croisé des arabes…Oui, et des barbus…

Tu as croisé des noirs aussi… Mais où donc est l’apartheid en Israël?
Nulle part. Je ne l’ai pas vu. J’ai été dans les souks, j’ai été aux puces, j’ai été partout, tout le monde est mélangé, je ne savais même pas qui était qui. J’ai vu un groupe, je les ai pris pour des hippies, c’était des orthodoxes, magnifiques, beaux, habillés avec une mode… J’ai croisé un barbu avec une djellaba, vraisemblablement un musulman. J’ai entendu l’appel du muezzin à la mosquée, qui est très beau, avec la méditerranée devant… j’ai vu une église et j’ai entendu ses cloches…


Tu vas aussi aller dans les territoires disputés ?
Disputés ou discutés ? Moi je dis contestés. Oui bien-sûr, on va aller un peu partout.


Tu n’as pas peur de franchir la ligne verte ?Pas du tout ! Les gens qui vivent là bas vivent très bien. Les médias ce qu’ils disent… je n’irais pas à Gaza par contre.

Ramallah ?Ils vivent très bien à Ramallah, ils ont des très belles maisons, des beaux 4×4, c’est un peu comme Tel Aviv, ils vivent un peu comme ici, donc ça ne me fait pas peur d’aller à Ramallah.

On a vu des jeunes français qui t’interpellent, même ici. Ca fait plaisir, non ?Ils sont très sympas, très mignons. (ndlr: ils ont échangé leurs Facebook pour « arranger » un mariage à la fille de Véronique…)



Véronique Genest, on revient sur le tweet et sur l’islamophobie ?
Un jour, on m’envoie une pétition à signer pour protéger les droits de l’homme. Elle vient d’Alain Wagner, qui a monté une association pour la défense des droits de l’homme à Bruxelles. Je prends alors connaissance de la déclaration des droits de l’homme du Caire, qui inclut la loi islamique. Ce sont d’autres droits de l’homme que les nôtres. Donc en fait, il y a les droits de l’homme pour les musulmans et les droits de l’homme pour les non-musulmans, ce qui déjà est hallucinant. Et depuis pas mal d’années ils essayent de réintégrer l’interdiction du blasphème. Donc ils essayent de nous faire avaleur leursdroits de l’homme.

Et puis, avec le processus d’Istanbul, ils tentent, sous couvert de réaffirmer la déclaration des droits de l’homme, de nous faire accepter la version du Caire. Donc danger.
Ainsi donc, Alain Wagner m’envoie un email me demandant de faire circuler une pétition, qui s’appelle processus de Bruxelles, pour confirmer que nous voulons conserver notre déclaration des droits de l’homme, à nous, et qu’on ne voulait pas en démordre. Et c’est ce que j’ai tweeté, fin août. « pour défendre les droits de l’homme… » Et je me fais traiter d’islamophobe, de raciste, on me dit que je ne sais pas ce qu’est la charia, je me fais insulter copieusement, simplement pour avoir demandé qu’on confirme nos droits de l’homme.
Alors que je pensais que les gens allaient soutenir, et même les français musulmans, car je pensais que s’ils étaient en France, ils étaient très heureux d’y être, et de sauvegarder les acquis que nous ont apporté notre liberté d’expression. Je ne m’attendais pas à ça. Je ne m’attendais pas à me faire traiter d’islamophobe et de raciste pour ce tweet. Alors j’ai tweeté : « l’islam est dangereux pour notre démocratie, et il le prouve tous les jours ». Je voyais ce qui se passe en Tunisie, ce qui se passe en Egypte.
D’ailleurs mon mari et moi avons été les premiers à aller à la manifestation pour la Tunisie, et là on nous a dit qu’il fallait sortir de là parce que c’était les Frères musulmans, et on s’est aperçu que 80% de la manif était phagocytée par la religion et par l’islam. On s’est demandé, déjà à ce moment là, ce qui va leur arriver. On ne s’est donc pas tellement trompé, voilà ce qui leur arrive… et ils ne sont pas sortis de l’auberge ! (même si ils se battent et qu’ils se battent bien)
Là dessus Kassovitz m’envoie « niveau zéro »… Et tout ça est repris dans la presse, et Morandini m’appelle, sachant très bien qu’il allait me poser une question là dessus.
MORANDINI PÉTAIT DE TROUILLE, IL ÉTAIT BLÊME…
Véronique Genest, j’ai revu l’émission de Morandini, ou tu as été impressionnante face à ce qui ressemblait à un tribunal. Le mot « islamophobie » a été réactualisé en 1979 par l’imam Khomeny et était destiné à paralyser toute critique de l’Islam. Comment expliques tu qu’il serve aujourd’hui, chez les élites et les journalistes, au même objectif ?
VG : Je pense qu’il y a peut-être un intérêt que je ne cerne pas à mon niveau. Intérêt financier ? Il doit y avoir des intérêts quelque part. D’un autre côté, je pense qu’il y a une sorte de peur de ce que cela va déclencher en face, parce que aujourd’hui il y a une sorte d’ordre moral de la pensée.
L’Islam est presque arrivé à imposer une sorte de … ils ont réussi à réimporter chez nous la chose blasphématoire. De sorte que si tu dis quelque chose contre la religion, c’est malvenu. Ils ont presque gagné. On en est presque arrivé à imposer des barrières avec les mots, tel que si on avait instauré l’interdit du blasphème.
Je vis dans un pays qui s’est battu pour les libertés et je n’ai pas l’intention de retourner en arrière.
Donc chez Morandini, j’ai bien choisi mes mots, et personne n’a voulu les entendre. J’ai dit que si phobie est pris dans le sens de peur, alors oui je suis islamophobe. Il n’y a pas à en démordre et je ne regrette rien de ce que j’ai dit. Je n’ai jamais été raciste, et pour moi la religion n’a pas de race.
Je crois qu’en France il y a un vrai problème. Les musulmans font un amalgame, pas nous. Je discute avec un gamin, qui est moitié moitié, et il me disait s’être senti blessé par ce que j’ai dit.
« Comment peux-tu te sentir blessé ?. Mon discours était très clair, je l’ai expliqué. J’ai dit que je luttais pour les droits de l’homme. Tu es d’accord avec les droits de l’homme de l’islam et la charia », lui-ai-je demandé. Il m’a dit « ben non ». « Donc tu es d’accord avec moi ? Donc tu vas signer la pétition ? » Il me répond « ben oui ! ». « Et bien si tu signes la pétition, on te traite d’islamophobe et de raciste. »

Après « la polémique », tu n’as pas eu l’impression que les journalistes ont fait semblant de ne pas comprendre ton discours pour pouvoir t’attaquer ?
Ils n’ont pas fait semblant, ils ont voulu ne pas comprendre mon discours pour pouvoir m’attaquer.

LES GENS ONT PEUR DE PARLER CAR IL Y A UNE SORTE DE TERREUR QUI S’EST INSTALLÉE DANS MON PAYS… ET CE N’EST PAS NORMAL !
Tu crois qu’au fond d’eux-même, ils comprennent ton discours ?
Mon discours est très facile à comprendre. Beaucoup de gens l’ont compris.


Morandini a essayé de t’embrouiller…
Il pétait de trouille..


De t’embrouiller en disant que la charia ne fait pas partie de l’islam, alors que les Frères musulmans ont pour objectif d’appliquer la charia dans le monde. Un autre a tenté de te dire que l’islam et les fondamentalistes sont deux choses différentes.
Ils ont tous voulu me faire croire que je ne savais pas de quoi je parlais.


Avant que tu ne tweets et que les médias te tombent dessus, avait tu conscience de cette police de la pensée, ce rempart pour interdire le débat ?
Non. Non, non, non, non, non et non. Je suis entrée dans un nouveau monde là. Et comme je suis une combattante, je suis entrée dans une sorte de combat, un peu malgré moi, mais je ne le regrette pas forcément d’ailleurs. En plus de cela, j’adore entreprendre des recherches. Alors s’il le faut, j’étudie, j’étudie encore et encore jusqu’à connaître le sujet mieux qu’il ne le faut.

J’en ai marre d’entendre parler de religion. Je n’ai jamais vécu comme ça ! Ca m’ennuie profondément !
J’avais déjà lu le Coran deux fois. Je l’avais relu en me disant « c’est peut-être pas la bonne traduction » et au final c’était quasiment pareil. J’ai donc étudié ce sujet, j’ai tout mis en corrélation, les hadiths, les sourates, et j’ai eu une nouvelle lecture qui, d’ailleurs, m’a fait encore plus peur. C’est peut-être un peu paradoxal puisque logiquement, d’après ce que l’on m’avait dit, j’aurais due être rassurée, mais ce n’a pas été le cas. Mais même sans lire… Tout ce que l’on voit n’est pas fait pour rassurer. J’aimerais bien que ce monde s’apaise et ne veuille pas imposer une dictature idéologique aux autres. Je veux rester avec mes acquis, je ne veux pas les laisser et je ne les laisserais pas comme ça.

Est-ce que, d’après toi, les journalistes qui t’ont contré, sont plus dans le déni ou dans l’ignorance ?L’Express ne pas pas vraiment contrée.

Morandini ?
Quand je suis sortie du plateau de Morandini, il était blême. Ils pensent tous pareil mais ils ont peur. Et le nombre de gens qui m’ont appelé… Mais ils ont tous peur ! Ils ont peur de parler car il y a une sorte de terreur qui s’est installée : dans mon pays, ce n’est pas normal ! Moi je n’ai pas peur et je n’en n’ai pas souffert. Ni Julie Lescaut : on a fait 6 millions de téléspectateurs !

DEPUIS QUE NOUS AVONS LES PROBLEMES AVEC L’ISLAM, LES CHRETIENS COMMENCENT AUSSI A SE FAIRE ENTENDRE. ALORS D’UN COUP, ON VA SE RETROUVER AVEC UNE RELIGION QUI FERA LOI ?  NON !
Vous avez l’impression d’avoir gagné en popularité depuis ?
Je n’ai ni gagné, ni perdu en popularité. J’ai changé d’image. Beaucoup de gens m’arrêtent dans la rue en me disant : « merci, vous nous avez fait du bien… ». Et puis, beaucoup de gens, on va dire d’une autre ethnie que moi, sont extrêmement chaleureux et ont très bien compris mon discours ! Je n’ai jamais été agressée par personne dans la rue !


Yann Barthès qui t’a traitée de raciste, et Yassine Belatar qui t’a traitée de populiste, c’est dans le but de t’exclure du débat ?A peine a-t-il ouvert la bouche, c’est la première chose qu’il a dit, et c’est pour qu’il n’y ait pas de débat.
Chez Morandini j’ai tout expliqué. Je leur ai dit, avec une parabole sur le noir et la lumière : « montrez-nous vraiment que vous voulez la paix et l’amour, parce que nous pour l’instant on n’a que l’obscurantisme. On est dans le noir. Mais les gens ne veulent pas entendre. Et pourtant, 75% des gens avec qui je parle sont d’accord avec moi.

Parler de l’Islam, c »est un sujet difficile ?
Mais on va être obligé d’en parler à un moment donné… Et même s’il faut être violent pour en parler ! Il va falloir que cela s’arrête. Et vous n’avez pas remarqué que depuis que nous avons ces problèmes avec l’Islam, les chrétiens aussi commencent à se faire entendre ? Alors d’un coup on va redevenir un pays avec une religion qui fera loi ? Non ! Je ne suis pas d’accord. Je suis profondément laïque ! Je suis pour les droits et l’égalité des femmes et des hommes, je ne suis pas contre le mariage homosexuel.

Tout ce qu’on demande, c’est les droits identiques pour tout le monde. Le mariage des homos, je suis pour. Qu’ils se marient. Du moment qu’ils ne me font pas chier, que tout le monde vive comme il a envie de vivre : il n’y a pas plus tolérante que moi. 

Et l’adoption ?
 Je ne suis pas contre le fait qu’ils adoptent ! Il faut bien baliser ça pour les enfants, faire très attention pour que les gamins n’en pâtissent pas. Ce que je trouve débile, c’est l’utilisation des termes "parent 1″ et "parent 2″, ça, on ne peut l’accepter. 

MON COMBAT, C’EST CELUI DE LA CONDITION FÉMININE ET DE L’ÉGALITÉ…
L’adoption par des parents homosexuels fonctionne parfaitement en Israël et on ne parle pas de parent 1 et 2…Exactement ! C’est vraiment des termes ridicules. Ils veulent punir tout le monde pour satisfaire quelques uns.

Est-ce que le soufflet, la religion et de l’islam, n’est pas retombé ?Non, cela a ouvert des portes. Mais mon vrai combat est pour les femmes. Je me bat aussi pour les femmes du monde arabe. Qu’on ne vienne pas me dire qu’elles sont heureuses quand on voit comment elles se soulèvent. Et l’égyptienne qui s’est montrée à poil, elle ne serait pas menacée de mort.
On ne va pas me dire qu’une femme voilée n’est pas un geste politique.

Les féministes sont très silencieuses sur le sujet.
Elles ont certainement tout aussi peur. J’en sais rien. Mais elles sont trop silencieuses ! Une femme voilée, qui revendique cela à ce point, c’est forcément politique. C’est la partie idéologique, socio-politique de l’Islam.


L’islam conquérant ?
C’est exactement ce que j’ai dit chez Taddéï.


L’Islam est parti d’Arabie Saoudite et il a aujourd’hui 57 Etats dans le monde. Ils n’y sont pas arrivés en distribuant des roses.
Mais ils nient avoir fait des conquêtes.


Ils font des conquêtes, considèrent qu’elles sont naturelles, et quand on veut leur reprendre les terres, ils disent qu’on n’en a pas le droit… C’est ce qui se passe en Espagne.
Justement, il y en a même aujourd’hui qui disent vouloir reconquérir l’Espagne.


C’est en toutes lettres dans la charte du Hamas…
Parce qu’ils l’ont occupée pendant 800 ans, pour eux, c’est à eux et on y a aucun droit… Savais-tu que le mur des lamentations est « musulman » ?


Ils voient qu’on leur à pris, mais ne voient pas que eux, avant, nous l’avait pris…
Parlons de l’Algérie. Il y avait quoi, avant, en Algérie ? Il n’y avait rien ! C’était qui en Algérie ? Il y avait les kabyles et les barbares.


Est-ce que les journalistes qui t’attaquent te soutiennent en douce ?
Mais ils ne m’attaquent pas ! Ils ne me contredisent même pas ! Ils déforment un peu mon discours et cela me fâche parce qu’ils donnent une opinion. Et je ne supporte pas cela. Ils ne sont pas critiques, ils sont journalistes, ils sont là pour rapporter ce que je dis, pas pour commenter. Je ne m’engueule pas pour rien. Je me suis sentie trahie. Ils ne rapportent pas les choses exactes que je dis.


Depardieu ?
 J’adore Gérard ! Je lui souhaite une longue vie !
Je trouve qu’il a raison de se barrer s’il a envie de se barrer. Il fait ce qu’il veut de son pognon. Il les as payés ses impôts, 145 millions ! Qu’est-ce qu’ils nous emmerdent ! C’est comme moi, sur ce voyage en Israël… On me dit « comment ça, vous allez dépenser votre argent là-bas… » Alors j’ai répondu en demandant « depuis quand il y a une loi qui empêche d’aller faire du tourisme à l’étranger ? »


Donc, fini aussi les voyages au Maghreb ?
Ah de toutes façons, pour moi, tant que les femmes n’y seront pas traitées de manière équitable, je n’y mettrais plus les pieds ! Je peux encore aller en Algérie et au Maroc. Mais il est clair que la condition féminine est très importante. C’est par la femme que la paix viendra. Le jour où la femme sera libérée, il y aura moins de problèmes.



Source Jss News