mardi 15 janvier 2013

La désacration de Jérusalem par les Jordaniens en photos


Pendant plus de cent ans, [NDT : depuis 1845] les Juifs ont formé la majorité des habitants de Jérusalem. Même au cours des longs siècles d’exil, les Juifs avaient réussi à maintenir et revitaliser leur présence à Jérusalem. Le Roi David a construit sa citadelle à Jérusalem et la ville a été le centre de l’histoire juive depuis les temps bibliques. Le sionisme, le mouvement du nationalisme juif moderne signifie tout simplement le retour à Sion. 
  
Avant le vote des Nations Unies en faveur du plan de partition, le 29 novembre 1947, soutenant la création d’Israël, la légion arabe de Jordanie a lancé une attaque sur la ville. L’armée jordanienne a fait le siège de Jérusalem en bloquant les routes et en coupant l’accès en eau de la ville. Les armées irakiennes et égyptiennes attaquèrent la ville par le sud en essayant de faire la jonction avec les Jordaniens pour l’offensive finale. 
  
Après des combats très durs, les forces de défense juive improvisées à la hâte et mal armées ont réussi à repousser les attaques égyptiennes et irakiennes. Cependant, le quartier juif de la vieille ville était particulièrement vulnérable et malgré une défense vaillante, il est tombé aux mains de la légion arabe bien supérieure en effectif et en armes. Les habitants survivants du quartier furent évacués dans la nouvelle ville, qui constituaient les quatre cinquièmes de la capitale que les défenseurs juifs avaient réussi à tenir. La Jordanie procéda alors à l’annexion de la portion que son armée avait conquise au cours des combats. 
  
La vieille ville et le quartier juif sont officiellement tombés le 27 mai 1948. L’armée israélienne a libéré la vieille ville de Jérusalem des Jordaniens pendant la guerre des six jours en 1967, près de vingt ans plus tard. Sous le contrôle jordanien, le quartier juif fut complètement laissé à l’abandon et pratiquement détruit. 
  
Voici quelques exemples tirés d’archives photographiques qui ne sont qu’un petit échantillon des destructions. Sur les trente-cinq lieux de culte qui avaient orné la vieille ville de leur présence pendant des siècles, un seul avait été épargné, tous les autres étaient en ruine. Le vénéré cimetière juif du Mont des Oliviers était complètement dévasté. 
  
C’est l’histoire de centaines de rouleaux de la Torah, pieusement conservés depuis des générations qui furent alors pillés et réduits en cendres ; de milliers de livres saints livrés aux flammes ; de synagogues rasées au sol ou bien qui n’étaient plus que l’ombre de leur glorieux passé, avec les restes de leur bâtisses utilisés comme poulaillers et étables, remplis de fumier, de déchets et de carcasses d’animaux, quand ces lieux saints n’étaient pas utilisés comme latrines [NDT : comme le mur des lamentations] ou pour évacuer les eaux usées ; des dizaines de milliers d’antiques pierres tombales brisées en morceaux ou utilisées comme dalles, comme marches d’escalier ou comme matériau de construction ; de vastes portions du cimetière furent nivelées et transformées en parking avec une station d’essence ; des tombes ouvertes et des ossements de squelettes dispersés, ainsi qu’une route asphaltée traversant les restes pitoyables du cimetière pour servir de raccourci au nouvel hôtel construit de manière indécente sur le Mont des Oliviers. 
  
Le roi Hussein de Jordanie a revendiqué « le droit de protéger fidèlement les Lieux Saints que notre main arabe a su conserver depuis mille ans et plus » dans un discours à Beyrouth au Liban le 24 août 1967. 
  
Au cours des deux décennies durant lesquels la vieille ville de Jérusalem était sous contrôle jordanien, le gouvernement jordanien a été engagé dans des activités bien éloignées de la protection des Lieux Saints comme l’atteste la documentation photographique suivante.
 
 
Voici ce qu'ont fait les Musulmans de Jérusalem, la dernière fois que les Lieux Saints était sous leur protection :

 

Le Mont des Oliviers en 1910 quand les Juifs prenaient soin du cimetière


1967 Les pierres tombales ont été utilisées par les Jordaniens comme matériau de construction bon marché. Sur la photo on voit des pierres qui n'ont pas encore été prises mais ont été déterrées et renversées pour être transportées et utilisées.


Les Jordaniens ont trouvé que les pierres tombales pouvaient utilement servir à faire des escaliers. On peut voir des inscriptions en hébreu gravées sur les pierres.


Des canalisations d'évacuation des eaux construites à partir des pierres tombales. Contrairement aux autres, ces pierres ne peuvent pas être enlevées facilement de ces constructions

 

Des tombes utilisées pour paver le camp de la légion arabe de Azaria sur la route Jérusalem-Jéricho


Une pierre tombale utilisée pour faire un banc toujours dans le camps de la Légion arabe à Azaria


Autre idée, décidément tout était bon, ici pour faire un mur de terrassement à Jérusalem



Les Jordaniens ont utilisé les pierres tombales du cimetière  du Mont des Oliviers d'innombrables manières pour un usage militaire. Voici l'intérieur d'une des pièces du campement militaire de la Légion arabe dans le camp d'Azaria