jeudi 28 mars 2013

Les écoliers commémoreront les 70 ans du soulèvement du ghetto de Varsovie



Le fondateur du sionisme, Theodor Herzl, a le mieux exprimé l'importance du drapeau dans une lettre qu'il a envoyée au riche philanthrope juif Maurice d'Hirsch: "un drapeau, c'est quoi? Un bâton avec un chiffon au bout ? Non, monsieur, un drapeau est plus que cela. Avec un drapeau on peut conduire les hommes partout où l'on veut, même vers la Terre Promise. Pour un drapeau on peut vivre et mourir. "

Ce sentiment résonne aujourd'hui dans l'initiative du nouveau ministère de l'Éducation. Le 19 Avril, les écoliers dans toutes les écoles d'Israël agiteront des drapeaux d'Israël exactement au même moment dans le cadre d'une cérémonie spéciale pour commémorer le 70e anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie.
Exactement 70 ans plus tôt, ceux qui ont survécu au soulèvement ont brandi des drapeaux pour symboliser leur victoire.
Le directeur général du ministère de l'éducation, Dalit Stauber, a envoyé une lettre aux municipalités locales et aux directeurs d'école pour expliquer l'importance de l'événement: «Nous sommes actuellement au seuil des jours importants pour le peuple juif et de l'état d'Israël, les jours qui expriment notre histoire commune: . Le souvenir de l'Holocauste et le jour de l'Indépendance" .

Cette année marquera les 70 ans de l'insurrection du ghetto de Varsovie, un événement qui magnifie le lien entre l'Holocauste et le renouvellement de la nation dans leur pays Israël. L'insurrection du ghetto de Varsovie représente le courage, l'unité et le départ du peuple juif vers sa terre.



Le vendredi 19 Avril 2013 ( le 9 Iyyar 5773), à 10 heures, au moment précis où les drapeaux ont été agité dans le ghetto de Varsovie, toutes les écoles du pays demanderont aux élèves d'agiter des drapeaux pour symboliser le lien entre le passé, le présent et l'avenir.



«A une époque où la société israélienne est confrontée à des problèmes sociaux, éducative, sécuritaires et religieux, ses valeurs se manifesteront dans le souvenir du soulèvement du ghetto de Varsovie qui peut sans aucun doute servir de modèle pour notre société d'aujourd'hui», a conclu Stauber.

Source Koide9enisrael

Israël réouvre le terminal frontalier de Kerem Shalom




Tsahal a rouvert aujourd'hui le terminal de Kerem Shalom, qui avait été fermé la semaine dernière suite aux tirs de roquettes de Gaza sur Sdérot pendant le voyage du président américain Barak Obama en Israël.
Les restrictions imposées aux pêcheurs de la Bande de Gaza sont toujours en vigueur
.

Les roquettes avaient touché la ville israélienne de Sderot, causant des dégâts mais pas de blessés. L'attaque avait incité Israël à fermer le passage de Kerem Shalom, seul point de passage de la frontière pour les marchandises commerciales avec le territoire côtier, et de limiter sa traversée aux civils dans des cas humanitaires seulement. Israël avait également limité l'étendue de la mer où les pêcheurs de Gaza sont autorisés à pêcher.
Les forces de défense israéliennes ont confirmé jeudi que le point de passage commercial a été ré-ouvert et permet maintenant aux Palestiniens munis de permis d'entrée en Israël.
Israël a imposé des restrictions sur la bande de Gaza après que des militants ont tiré des roquettes sur Israël, violant ainsi le cessez-le-feu qui a été négocié entre Jérusalem et le Hamas et supervisé par l'Égypte en
Novembre, après l'opération pilier de défense. Pas de doute qu'en cas de nouvelle violation du cessez-le-feu, le passage sera de nouveau fermé. Pour ce qui est des restrictions maritimes, il est probable que celles-ci seront levées dans les prochains jours si la situation reste calme.

Il est bien dans les intérêts du Hamas de maintenir un calme absolu car l'opinion publique palestinienne supporte de moins en moins d'être puni à cause des tirs de roquettes et le Hamas retient semble-t-il les leçons du "printemps arabe", il ne souhaite pas entrer dans une guerre civile, il a bien compris que s'il souhaite rester au pouvoir dans la bande de Gaza, il lui faut maintenir le cessez-le-feu afin que les gazaouies puissent retrouver une vie normale, sinon...


Source Koide9enisrael

Le Ministre de la défense Moshe Yaalon aurait utilisé un hélicoptère de l'armée pour arriver au mariage de sa fille....



Le ministre de la Défense Moshe Yaalon a fait l'objet de vives critiques après qu'il fut révélé qu'il avait utilisé un hélicoptère militaire pour se rendre au mariage de sa fille, la semaine dernière.

Selon une source du ministère de la défense, le mariage a eu lieu le jeudi, le même jour que la réunion du ministère de la Défense en matière de sécurité, dont le ministre est tenu d'assister.
Ya'alon "n'avait pas le choix", il a dû utiliser un hélicoptère pour être à l'heure de l'événement, qui avait lieu au kibboutz Grofit près d'Eilat, selon la même source.
Face à l'impossibilité de repousser la réunion, son bureau a opté pour cette solution. Cette décision a été vivement critiquée par l'opposition, vu les réductions imminentes du budget de la défense et le fait que les hélicoptères de l'IAF sont à la disposition du ministre de la Défense qu'à des fins opérationnelles et non privées.
Les collaborateurs d'Yaalon ont déclaré à Israël Hayom que, contrairement à des rapports suggérant que le vol ait coûté au ministère de la Défense 100.000 shekels (27 $.000), il n'avait coûté que 6.000 shekels (environ 1500 $). Ils ont également déclaré que les avions de fret aérien sont souvent utilisés par les hauts fonctionnaires du gouvernement et que les forces de défense israéliennes autorisent ces déplacements sur demandes et au cas par cas.
Dans un communiqué, le ministère de la Défense a déclaré: «le ministre de la Défense a utilisé un hélicoptère pour arriver au mariage de sa fille, qui a eu lieu au kibboutz Grofit près d'Eilat, parce que sa présence était nécessaire à une évaluation de la situation d'urgence dans son bureau à Tel Aviv. Il n'y avait pas d'autre choix afin d'arriver au mariage de sa fille pour éviter un gros retard. "
Zvika Fogel, qui a servi en tant que chef du quartier général du commandement sud GC, a défendu la décision du ministère de la Défense: «C'est le ministre de la Défense, qui a été obligé de travailler tard au lieu de prendre un jour de congé, comme quelqu'un d'autre l'aurait fait. Ce n'était pas un acte d'auto-indulgence, mais une décision dictée par son emploi du temps ", a-t-il déclaré Canal 2.
Fogel a déclaré aux détracteurs du ministre : "Auriez-vous préféré qu'il utilise son cortège sécurisé, bloquant les routes principales jusqu'aux environs d'Eilat . Moi, en tant que citoyen qui paye des impôts, je n'ai aucun problème avec le fait qu'il a utilisé un hélicoptère. "
Le chef militaire de l'IAF a déclaré à Gaalei Tsahal que l'incident n'est "pas grand-chose", en disant: «les hauts fonctionnaires volent tout le temps. Il n'y a rien de mal à cela. Yaalon ne peut pas prendre un vol civil, compte tenu des dispositifs spéciaux pour sa sécurité. "



Source Koide9enisrael

IDF met en place un hôpital de campagne près de la frontière syrienne sur le plateau du Golan



Les forces de Défense israéliennes mettent en place petit centre médical dans un poste militaire à côté de la frontière Israélo-Syrienne pour tenter de faire face à l'afflux de blessés qui arrivent à la frontière. Les cas critiques continueront d'être orientés vers les hôpitaux du nord d'Israël.

Pour des raisons humanitaires, L'armée a traité 11 civils syriens au cours des quatre dernières semaines.
Mercredi, l'armée israélienne a traité sept Syriens blessés près de la frontière. Deux étaient des hommes blessés à la tête et dans un état critiques, ils ont été transportés dans des hôpitaux israéliens pour être opéré d'urgence, l'un d'entre eux a succombé à ses blessures.
Selon des sources militaires, l'hôpital de campagne, mis en place dans un poste de l'armée israélienne près de la frontière, a pour but de soigner les blessés puis de les renvoyer immédiatement en Syrie dès que leur état le permet.
Selon le rapport, la formation d'un hôpital de campagne nécessite quelque 200 soldats et du personnel médical, mais l'établissement de santé créé à la frontière est beaucoup plus petit, son but est de fournir aux Syriens blessés des soins légers et d'orienter les autres vers les hôpitaux.
Un porte-parole de Tsahal a déclaré: «au cours des dernières semaines, pour des raisons humanitaires, l'armée israélienne a traité plusieurs Syriens blessés qui sont arrivés à la frontière du plateau du Golan. Il n'y a pas de changement dans la politique de l'armée et des soldats de Tsahal est déployé pour déjouer toute tentative de porter atteinte à la souveraineté d'Israël. "
Pendant ce temps, l'Organisation des Nations Unies a exprimé sa préoccupation face à la présence des forces militaires syriennes, ainsi que les forces rebelles, dans la zone démilitarisée sur le plateau du Golan.


Source Koide9enisrael

Un joueur de football du Macabi Netanya arrêté cette nuit dans une affaire d'homicide



Le joueur de football et son ami, tous deux citoyens congolais de 30 ans, ont été arrêtés hier soir (dans la nuit de mercredi à jeudi), ils sont soupçonnés d'être impliqués dans la mort d'une jeune femme dont le corps a été retrouvé hier au pied de l'hôtel Carmel de Netanya.

L'enquête a été confiée à une équipe d'enquêteurs spéciale, ils vont demander dans la journée une prolongation de la détention au tribunal de Petah-tikva. Un officier de police a déclaré à Ynet: "Nous attendons les résultats de l'autopsie pour déterminer la cause de la mort." Les deux suspects nient leur implication dans la mort de la jeune femme.
Il n'a pas encore été déterminé si le décès est le résultat d'un meurtre, d'un accident ou même d'un suicide. Les deux suspects résident dans l'hôtel mais leurs relations avec la victime ne sont pas encore prouvées dans cette affaire.
Hier la police a reçu un rapport de MDA Sharon selon lequel la jeune femme était presque nue, son corps a été positionné sur le rail au pied de l'hôtel. L'équipe de MDA est arrivée rapidement et a constaté sa mort. L'estomac portait des signes de violence, et la police croit qu'ils ont été causés par une chute sur la rampe. La femme portait uniquement une chemise, il semble qu'elle soit restée pendant les heures sur la rampe. L'enquête a révélé qu'elle n'était pas embauchée dans l'hôtel, elle n'y résidait pas non plus, on ne sait toujours pas ce qu'elle faisait là.
La police croit qu'elle a été tué dans la chambre d'un des suspects, les enquêteurs ont fouillé toutes les chambres dont la fenêtre donne sur l'endroit où le corps a été retrouvé. Dans une d'elles ils trouvèrent l'un des deux suspects, qui semble-t-il était une connaissance de la victime. La police a décidé de l'arrêter lui et le footballeur.




La police pense que les chances de suicide faible car le corps ne portait pas de sous-vêtements et à aucune lettre signalant son suicide n'a été retrouvée.
Cependant, on ne peut pas exclure la possibilité que c'était un accident dans lequel elle aurait trébuché et et serait tombée par la fenêtre.
Le corps a été transféré à l'Institut médico-légale d'Abu Kabir, pour déterminer la cause du décès et savoir si la jeune femme était encore en vie avant la toucher la rampe... «Nous ne savons pas encore ce qui s'est passé. Il n'existe aucune preuve contre eux, mais seulement des preuves indirectes. On ne sait pas ce qui s'est passé et comment elle est morte. L'enquête est au début et nous attendons les résultats de l'autopsie. "
L'avocat du joueur, l'avocat Guy Eye Zvi, a déclaré à Ynet, «le footballeur dit qu'il n'a aucun contact avec la jeune fille, et il nie toute implication dans sa mort.




Il affirme que son ami est arrivé récemment dans l'hôtel et il n'a vu que quelques instants la jeune fille, il ne la connaît pas et n'a pas fait attention à elle. Il souhaite pleinement coopérer avec les enquêteurs. "

Source Koide9enisrael

Traditionnelle bénédiction des grands rabbins d'Israël au Kotel ce matin


Des dizaines de milliers de personnes, orthodoxes, religieux, traditionnels, laïques et même des touristes non juifs se sont retrouvés pour la traditionnelle bénédiction des cohanims qui s'est tenue ce matin au Mur occidental comme tous les ans pendant Pessah et également pendant Souccot.

C'est une des très rares occasions de recevoir une bénédiction des grands rabbins d'Israël et cet événement ne se produit que 2 fois par an.
C'est un moment fort du peuple juif car le mur des lamentations est noir de monde, les rabbins se couvrent alors de leur talith puis entament la fameuse bénédiction des cohanim ( prière effectuée toute l'année dans les synagogues lors de la prière du matin ou 2 fois lots de la prière du shabbat matin).




Cela fait des décennies que les grands rabbins viennent bénir les fidèles au Mur lors d'Holamoed Pessah et Holamoed Souccot.
Ce matin donc, la prière du matin a commencé à 8: 15 puis la bénédiction des Cohens a eu lieu à 9: 00. S'est ensuivie la lecture de la Torah puis à 10: 00, durant la prière de Moussaf, a eu lieu la deuxième bénédiction des Cohen.
À l'issue de la prière, les grands rabbins Yona Metzger et Shlomo Amar, assistés du rabbin Shmouel Rabinovitch, rabbin du mour et des lieux saints, ont béni les fidèles ainsi que les vacanciers.




Apparemment, c'est la dernière fois que le rabbin Yona Metzger participait à cet événement en tant que rabbin car il termine son mandat et l'on estime que même si la loi le permet, il ne briguera pas un nouveau mandat.


Source Koide9enisrael

Evasion cette nuit d'un prisonnier très dangereux...



Michael Iroslovsky, prisonnier de 50 ans qui avait enlevé la femme d'un homme d'affaires millionnaire dans sa maison à Jérusalem, et également accusé de tentative d'assassinat, c'est échappé ce matin (jeudi) de l'hôpital Meir de Kfar Saba, après avoir arraché l'arme de l'un des deux gardes affectés à sa garde, puis il les a attachés avant de prendre la fuite.

La police et les services pénitentiaires ont pu le localiser à l'aide d'un hélicoptère de la police.
Iroslovsky avait été évacué à l'hôpital Meir après avoir glissé dans les escaliers de la prison la nuit dernière, il se plaignait de douleurs dans le dos. Il a alors été décidé de le transférer à l'hôpital pour des examens complémentaires et il y est resté gardé par deux gardes. Vers trois heures du matin, il s'est libéré de ses menottes, a saisi l'arme de l'une des gardes, l'a menacé, il les a ensuite attaché avec des menottes et s'est enfui, mais a laissé l'arme.
Après son évasion, ont été mobilisés un grand nombre de policiers et de personnels du service pénitentiaire, le tout assisté par un hélicoptère de la police. L'hélicoptère l'a repéré près de l'autoroute 4. Des policiers ont alors été dépêchés sur les lieux, l'ont capturé et emmené pour interrogatoire.
L'homme n'a toujours pas avoué s'il avait prémédité son évasion ou s'il a saisi une opportunité.
À la fin du mois de janvier, le tribunal de district de Tel Aviv a condamné Iroslovsky Michael et son partenaire Maxim Gurevich, pour enlèvement et séquestration une femme d'affaires et sa femme de ménage, dont le nom a été interdit à la publication.




Certains de ses complices ont également été condamnés.
Par la suite, il a été également accusé de tentatives d'assassinat sur le chef du service des parcmètres à Ramat Gan, il y a six mois.
Les preuves contre Iroslovsky et Gurevich ont été trouvées principalement en raison de la négligence d'Iroslovsky, il a conservé en sa possession les images de la filature des victimes. Des armes ont été saisies dans son appartement à Petah-tikva.

Source Koide9enisrael

Des groupes de hackers menacent "d'effacer Israël d’Internet"



Plusieurs groupes de pirates informatiques menacent l'État hébreu de représailles "par solidarité avec les Palestiniens". L’opération qui est programmée pour le 7 avril vise à "effacer Israël d'Internet".

"Effacer Israël d’Internet". C’est le mot d’ordre de plusieurs groupes de pirates
informatiques qui ont annoncé leur intention de lancer une vague de cyberattaques coordonnées contre des sites israéliens, précisément le 7 avril 2013. Et ce, "par solidarité avec les Palestiniens".
"Il s’agira de la plus grande opération jamais lancée contre un pays, cela va être énorme !", explique, au site spécialisé The Hackers Post, le pirate informatique AnonGhost. Ce dernier, présenté comme étant à l’origine du projet, est crédité de plusieurs centaines d’attaques informatiques contre des sites web du monde entier et plus particulièrement israéliens.
Cette nouvelle menace est visiblement prise au sérieux par l’État hébreu. Ofir Ben Avi, directeur des services et systèmes "online" du gouvernement israélien, a affirmé au quotidien "Haaretz" suivre cette affaire de près. "Ce qui différencie ce plan des attaques précédentes c’est le fait qu’il soit préparé par plusieurs groupes affiliés au réseau Anonymous à travers le monde", explique-t-il au journal israélien, non sans affirmer que son service se "prépare pour le 7 avril".
 
Cyberguerre
L’opération aura pour nom de code #opIsrael, à l’instar d’une vague d’attaques opérée en novembre 2012. Cette dernière avait été lancée par le collectif de cyberactivistes Anonymous afin de dénoncer "les méthodes brutales" de l’armée israélienne, qui menait alors l’opération Pilier de défense dans la bande de Gaza. De l’avis des spécialistes, cette vague d’attaques n’avait eu aucune répercussion significative. Son principal fait d’armes avait consisté à prendre le contrôle des comptes Twitter, Facebook, LinkedIn, Picasa et YouTube du vice-Premier ministre israélien Silvan Shalom, ainsi que de son blog.
Le gouvernement israélien avait toutefois reconnu avoir été la cible de 44 millions de tentatives de piratages menées par des hackers pro-Palestiniens, "dont une seule avait abouti". De leur côté, des membres du groupe Anonymous avaient annoncé avoir bloqué les sites de dizaines d'organisations israéliennes.
Plus récemment, la semaine dernière, un groupe de hackers turcs lié aux Anonymous, nommé les Red Hack, a affirmé sur Twitter avoir piraté le site du Mossad, le service de renseignements israélien. Ils affirment avoir volé les noms, les adresses et les numéros de téléphone de plus de 30 000 agents du service. Le gouvernement israélien n’a pas confirmé cette information, reprise par "Times of Israel".

Source France24

Dar el Dhekra : La communauté juive tunisienne enfin représentée par une association !



L’association était très attendue par la communauté juive tunisienne car elle permet de transmettre l’ensemble du patrimoine culturel de cette minorité qui aujourd’hui s’inquiète de la perte à terme de son identité judéo-tunisienne.

Histoire :
Il s’agit, grâce a ce petit retour dans l’histoire, de comprendre a quel point l’histoire des juifs tunisiens est ancienne et qu’il s’agit de préserver et de connaître.
Les juifs tunisiens ont plus de 3000 ans d’histoire derrière eux. Il y a tout d’abord eu une vague phénicienne puis en 500 av JC les juifs djerbiens sont arrivés bibliquement à partir de la première exode, on estime qu’ils se dirigaient vers Tharsys. La troisième vague quant à elle est arrivé autour de l’année 70 ap JC c’est à dire lors de la deuxième destruction du temple de Jérusalem. De nombreuses vagues ce sont alors succédées au cours des siècles.



« Entre la Tunisie et les juifs, c’est comme une histoire d’amour : il y a eu des hauts et des bas » illustre Gille Jacob Lellouche. L’islam a toujours protégé les juifs tunisiens mais ont instauré le statut de dimi ( citoyens de second ordre ) bien qu’ils gardaient leur liberté de culte. Cependant, la France a en 1881 a abolit ce statut.

L’association : Dar el Dhekra
La création de cette association était impensable avant la Révolution, «il y avait comme une sorte d’auto-censure car on craignait l’administration comme la population, on avait peur qu’elles réagissent mal. Mais grâce au vent de liberté et de démocratisation qui règne en Tunisie depuis le 14 Janvier, on a entrepris de sauvegarder et de développer le patrimoine judéo-tunisienne afin de laisser une trace légitime dans l’histoire de la Tunisie» explique Gilles Jacob Lellouche le fondateur de l’association.



Les différents objectifs de l’association sont les suivants : assurer la pérennité de l’association dans le temps, organiser des rencontres culturelles, créer une ligne éditoriale et mettre en vente des petits ouvrages liés à cette mémoire avec également un site internet ou sera abrité un musée virtuel. La création d’un centre culturel sera par la suite envisagée grâce à un musée qui portera le nom de Dar el Dhekra. Le but ultime sera de réconcilier la Tunisie avec sa propre histoire dans un esprit démocratique, afin d’aboutir à l’introduction dans les manuels scolaires de la partie juive de la Tunisie.

Les juifs tunisiens :
Les juifs tunisiens sont pour la grande majorité des sépharades, c’est à dire de ceux qui ont bordé le bassin méditerranéen. La tunisie était un pays reconnu dans le monde entier à travers la ville de Kairouan qui était la première ville d’impression talmudique du monde et ce au Xe siècle. Cette période s’inscrit pendant l’ère des fatimides qui fut représentative de l’apogée culturel du judaïsme.
On compte aujourd’hui près de 1400 personnes tunisiennes de confession juives, dont 1000 d’entre elles vivent à Djerba et le reste se répartit entre Tunis, Sfax, Sousse et Nabeul. Ces 1400 personnes sont une peau de chagrin, avant la 2nd Guerre Mondiale, sur 2 millions de tunisiens un quart d’entre eux étaient juifs.



A partir de 1948, les choses ont commencé a se dégrader pour de diverses raisons. Tout d’abord après l’indépendance, on a recensé beaucoup de vague de départ : la première fait suite aux événements de Bizerte, la deuxième fait suite à la guerre des six jours en 67. Enfin en 69, les lois Ben Salah frappent de plein fouet les propriétaires terriens et agricoles ce qui encourage les juifs tunisiens, pour la plupart dans ces secteurs, à partir. D’autre part, il faut savoir que beaucoup de famille envoyaient leurs enfants étudier dans le cadres des études supérieurs en France et beaucoup n’en revenaient pas, ainsi après quelques années leurs parents les rejoignaient.

La tunisie, une terre sainte ?
Tous les ans, au mois d’avril, un pèlerinage a lieu a la Griba, il est appelé : l’Hiloula. Ce pèlerinage est une fête qui vient clôturer une période de deuil, elle a lieu 30j après la fin de Pesar. C’est un acte religieux certes, mais également un moment festif à partager. Cependant, d’un point de vue sécuritaire et par déférence pour l’ensemble des familles des martyrs, un commun accord a été conclu entre les autorités religieuses, le grand rabinnal et le président de la communauté, ainsi que le gouvernement tunisien, afin que le pèlerinage n’est pas lieu cette année.



Le peuple et sa culture sont-ils menacés ?
Aujourd’hui en Tunisie, beaucoup de personnes s’inquiètent pour leur futur, ils s’interrogent sur la capacité qu’auront les politiques à garantir les libertés de culte et d’expressions. Les regards se tournent, en particulier, vers les partis extrémistes. « Dans le coran, on retrouve l’expression des ‘’gens du livre’’ cette expression renvoi dans un sens à la dimitude, la citoyenneté de second ordre. » Les juifs tunisiens ont toujours été très bien intégrés dans la société, celle ci s’est toujours voulue laïque et évoluait dans le respect et la tolérance. « Ainsi le peuple juif tunisien ne doit être en rien inquiété ».



Ainsi, Gilles Jacob Lellouche s’exprime sur ce sujet en indiquant :
«Ni moi ni ma communauté ne sommes inquiétés par le parti Ennahda. Je veux dire par la que si leur idéologie est sincère, nous n’avons rien a craindre, apres s’ils veulent mettre dans la bouche de Dieu des mots qui n’ont jamais existé… D’autres pays seraient plus susceptibles de leur convenir comme l’Iran ou l’afghanistan. Mais honnêtement, je n’ai aucunes appréhensions face au parti Ennahda».
En ce qui concerne la culture, il est tout d’abord important de souligner qu’il y a une langue judéo-tunisienne à part entière, c’est un mélange entre la langue traditionnelle et de l’hebreu. La particularité de cette langue c’est qu’elle s’écrit en hébreu mais se prononce en arabe. On trouve des épitaphes écris dans cette langue et également des morceaux de musique. Elle est apparue il y a des siècles de cela, aujourd’hui elle est quelque peu désuète. La gastronomie juive tunisienne est quant à elle très riche, elle est mêlée des différentes vagues d’immigrations venues d’Espagne, de Grèce ou de Turquie. « Ils ont amené leur propre traditions culinaires et dans un esprit de mariage culturel ça a donné naissance à une véritable gastronomie judéo-tunisienne et méditerranéenne ». Il existe également une musique juive tunisienne, c’est un véritable art lyrique. On retrouve ainsi des chanteuses tels que Habiba Msika ou les sœurs Sfez.

Dans l’ensemble le judaisme tunisien est très particulier, souvent unique, ne serait ce que à travers l’architecture des synagogues, les traditions, l’histoire, les interactions culturelles et ethniques, l’ensemble de cette culture a quelque chose d’unique au monde.

Source nawaat.org

Yissum, l'entreprise de l'université de Jérusalem mise sur les falafels



La société de recherche et développement a introduit de nouvelles variétés de pois chiches à grande valeur nutritionnelle et dont la floraison s’adapte mieux à la saison des pluies. Il n’y a rien de plus israélien que les falafels, et bientôt les boulettes frites de pâte de pois chiches vont se transformer grâce à l’Université de Jérusalem.

Yissum, la société de recherche et développement de l’Université de Jérusalem a introduit de nouvelles variétés de pois chiches à grande valeur nutritionnelle et dont la floraison s’adapte mieux à la saison des pluies, ce qui permet d’augmenter leur rendement.
Les nouvelles variétés ont été développées par le professeur Shahal Abbo à l’Institut Robert H. Smith de la faculté d’Agriculture, d’Alimentation et d’Environnement de l’Université de Jérusalem.
Le pois chiche se classe au deuxième rang sur le marché mondial des légumineuses.
La majorité de la récolte est cultivée en Inde, où il est un élément important de l’alimentation de base pour la population indienne majoritairement végétarienne, en raison de sa teneur en amidon et protéines. Le pois chiche – qui est aussi très populaire chez les végétariens dans les pays occidentaux – contient de la lutéine, un antioxydant important dont la consommation permet de diminuer le risque de dégénérescence maculaire liée à l’âge, la cause la plus fréquente de cécité chez les personnes âgées.
Le professeur Abbo a développé les nouvelles variétés de pois chiches à l’aide de technologies de reproduction ne faisant pas appel à la modification génétique.
Elles se caractérisent par des graines plus grosses, ayant une forte teneur en lutéine et une bonne tolérance aux infections fongiques. Le pois chiche est non seulement un des aliments de base dans de nombreuses régions du globe, mais est aussi un aliment santé dans les pays occidentaux et sa consommation ne cesse d’augmenter.
Les nouvelles variétés offrent à l’Université une opportunité commerciale unique et permettent de favoriser la promotion de Yissum dans les pays industrialisés, a déclaré Yaacov Michlin son PDG.
“Yissum est maintenant à la recherche de partenaires pour le développement et la commercialisation de cette invention”, a conclu Yaacov Michlin.

La production de pois chiches a augmenté au cours des 30 dernières années, passant de 6,6 millions de tonnes à plus de 10 millions de tonnes et bien que la plupart des plants soient cultivés en Inde pour un usage domestique, c’est aussi une culture importante aux États-Unis et en Australie tant pour une consommation domestique que pour l’exportation.
« Yissum », l’entreprise utilisée par l’université hébraïque de Jérusalem pour la commercialisation de ses développements technologiques, a déclaré cette semaine l’ouverture d’une nouvelle filiale qui se focalisera sur la biotechnologie, et qui se nommera Integra Ach’zakot (Integra Holdings). Integra gèrera, sous le nom de l’université, plusieurs sociétés basées sur les créations de leurs chercheurs. Parmi les entreprises déjà représentées sous le label de la filiale, l’on retrouve Elgan, AtoxBio, Abraham Pharmaceuticals, DOXOCURE, LipoCure, Lipomedics, Omer Therapeutics, ainsi que Tiltan Pharma, toutes à l’étape des essais cliniques ou du développement para-clinique.
Integra a notamment déclaré, lors de son ouverture, avoir déjà bénéficié de 7 millions de dollars d’apport financier, qui s’ajoutent aux investissements primaires, pour former donc une somme totale de 25 millions de dollars. La collecte de fonds aura été dirigée par le groupe Inbetech, financé par des investisseurs particuliers américains et israéliens, ainsi que par d’autres institutions locales. Selon les déclarations de l’entreprise, l’argent récolté servira à la promotion des sociétés qu’elle dirige au rang des grandes compagnies issues de l’université hébraïque de Jérusalem.
Yaakov Miklin, président directeur général de Yissum et président du conseil d’Integra, a déclaré : « Integra Holdings présente une nouvelle forme de financement des développements de nouveaux produits Biotech. Elle participera grandement à la promotion des produits développés par les entreprises de son portfolio, et continuera également à investir dans les nouveaux projets issus du domaine des life sciences, basés sur les créations les plus prometteuses des scientifiques de l’université hébraïque. Cette méthode permettra l’exploitation complète du potentiel commercial de la recherche scientifique et médicale de l’institution ».
Le président directeur général d’Integra, le docteur Noa Shalach’, a ajouté : « Nous sommes très satisfaits du premier apport financier qui nous a été attribué, qui traduit la confiance que les investisseurs attribuent à Integra Holdings, ainsi qu’aux sociétés qu’elle porte. Nos entreprises ont été choisies avec le plus grand soin, en prenant en compte leurs excellences, du point de vue scientifique et commercial, et c’est la raison pour laquelle nous exprimons notre confiance quant à la réussite de leurs produits ».

Source Israel Valley

Découvrez Israël à vélo !



A l’occasion des fêtes de Pessah, profitez de ces quelques jours de congé pour troquer le volant contre le guidon. Soyez dans le vent : découvrez Israël à vélo. Même lorsqu’on ne vit pas à Tel-Aviv, c’est assez flagrant : le cyclisme est en passe de devenir l’activité physico-ludique la plus populaire d’Israël. Si des dizaines de milliers de telaviviens se rendent au travail, à l’épicerie et à la plage à vélo quotidiennement, les bicyclettes prennent leur élan un peu partout dans le pays, quittent les cocons urbains pour tenter l’aventure des routes de campagne et se risquent désormais à tâter le sol rocailleux et pentu des montagnes. Le VTT, vélo tout terrain, est devenu un loisir à la mode, aujourd’hui incontournable.

Il a donc fallu mettre en place de nouvelles infrastructures pour permettre à tous ces vététistes de traverser la Terre promise de part en part, en toute sécurité et dans un confort relatif. Un tracé a été défini pour rouler à vélo du nord au sud, sobrement baptisé : la Piste cyclable d’Israël.
La planification et les travaux ont commencé il y a déjà plusieurs années déjà. Une fois achevée, la route s’étirera sur quelque 1100 kilomètres, du plateau du Golan jusqu’à Eilat.
Pour l’heure, cinq sections fonctionnent, qui s’étendent sur près de 200 km d’Eilat à Paran dans l’Arava.
La piste offre des paysages à couper le souffle, comme le point de vue sur l’estuaire du Wadi Paran, le plus grand lit de rivière asséché du pays. Puis elle serpente à travers les falaises de Telem Eshet.
Différents organismes gouvernementaux participent au projet, en lui insufflant des sommes d’argent non négligeables.
Au total, la Piste cyclable d’Israël sera divisée en 25 segments. Aussi les utilisateurs verront-ils tous leurs besoins satisfaits après une dure journée de sport, avec des points de nourriture, d’eau et d’hébergement et des services d’entretien du vélo. Car, avec l’entrée de ce sport dans les moeurs israéliennes, c’est toute une industrie hôtelière qui s’invite désormais dans le sud, et aussi dans le nord du pays.

Hébergement 5 étoiles pour 2-roues

La région autour de Mitzpe Ramon, avec ses paysages spectaculaires et sa proximité du cratère Ramon, est devenue une attraction majeure pour les cyclistes de montagne du pays. Conséquence : un hébergement spécialement adapté aux besoins des rouleurs a vu le jour.
L’Hôtel iBike par exemple propose un hébergement confortable, avec une gamme d’activités, des ateliers organisés à vélo, en groupe et pour personnes de tout âge et de tout niveau de forme physique.
Pour plus d’informations : 052-436-7878 et www.ibike.co.il Plus loin vers le sud, le Cycle Inn, au Moshav Neot Hakikar, non loin de la mer Morte, offre un hébergement B & B, ainsi que la location de VTT et de nombreux conseils sur les itinéraires intéressants des environs.
Pour plus d’informations : (08) 655-2828 ; 052-899-1146 et www.cycle-inn.co.il Comme la Piste cyclable a commencé à prendre ses quartiers au nord d’Eilat, l’Arava est devenue comme un aimant pour les vététistes et, là aussi, les installations d’hébergement ont commencé à proliférer. Le Maayan Bamidbar est un établissement champêtre du kibboutz Yahel, à 65 km au nord d’Eilat.
Pour plus d’informations : (08) 635-7967/8 Le kibboutz Samar, à 30 km au nord d’Eilat, est aujourd’hui une plaque tournante de l’activité cycliste populaire. Son hôtel, le Samar Bike, offre des facilités pour des groupes.
Pour plus d’informations : 052-551-8904 et 052-304-0640 Mais le sud n’a pas le monopole du deux-roues. La maison des cyclistes HooHa est considérée comme le premier établissement du pays spécifiquement conçu pour les cyclistes. Situé à Kfar Tavor, en Galilée, il propose une gamme d’hébergements pour tous budgets. La région offre un excellent point de vue sur les sentiers à travers la Galilée et les vallées environnantes.
Pour plus d’informations : 077-708-0524 et 054-807-0524 Ailleurs dans le Nord, vous trouverez un sentier agréable sur le plateau du Golan, qui traverse la vallée de Houla et Saar Nahal. Beit Keshet Forest, en Basse-Galilée, permettra aux rouleurs d’organiser une sortie d’une journée autour du lac Houla. A noter que cette époque de l’année est tout à fait propice pour une telle randonnée, en raison des nombreux oiseaux migrateurs à observer.
Pour plus d’informations : www.gogalil.org Enfin, ces dernières années, la région autour de Beit Shemesh s’est avérée être l’une des plus populaires, avec de nombreux sentiers pour VTT de différents degrés de difficulté. Le week-end, des centaines de cyclistes roulent de Jérusalem à travers la vallée de Beit Eila ou Gouvrin. Les plus expérimentés apprécieront les ascensions de la région de Beit Shemesh à travers les collines de Jérusalem.
Cette période de l’année, en particulier, offre des conditions météorologiques agréables et la végétation est splendide.

Source JerusalemPost

Une ligne ferroviaire reliera la mer Méditerranée et la mer Rouge



Israël achève l’itinéraire d’une nouvelle ligne ferroviaire à deux voies destinée à relier la mer Méditerranée à la mer Rouge. Le projet se veut être une alternative au Canal de Suez et permettrait à terme de transporter des marchandises du port d’Eilat en Israël, au port d’Ashdod sur la Méditerranée. La construction, qui devrait durer dix ans, est financée par le gouvernement chinois, et devrait débuter courant 2013.

Privatisation totale, travaux d’agrandissement gigantesques, le petit port d’Eilat fait peau neuve et sera bientôt relié au centre du pays par une ligne de train rapide. Eilat qui est une zone de libre-échange depuis 1985, reste un port de petite taille, où transitent à peine 5% du commerce israélien, essentiellement des voitures et des produits chimiques. 2,3 millions de tonnes de produits chimiques provenant essentiellement de la société Israel Chemicals Ltd., ont été exportés vers l’Asie au départ d’Eilat en 2011.
Le revenu annuel du port de 2011 s’est élevé à 128 millions shekels (26 M€) et 30 000 touristes en croisière y sont passés. 65% des activités du Port d’Eilat sont consacrés à l’importation de voitures. 150 000 voitures sont arrivées par Eilat en 2011, soit 45% des voitures importées en Israël. «Par un décret gouvernemental, le Port d’Eilat possède le monopole total sur les importations de voitures fabriquées en Extrême Orient.» explique Avishai Cohen, directeur du port d’Eilat.
Mais le processus de privatisation de 100% du capital de l’Eilat Port Company, qui a débuté le 4 avril 2011, risque de mettre fin à ce type de décrets. Le ministère des Transports a mis en vente une concession de quinze ans, pour l’exploitation du port, renouvelable pour une période supplémentaire de dix ans, pour environ 100 millions de shekels (22,25M€). « Dix sept groupes ont déjà présenté leur candidature pour le rachat de l’Autorité portuaire d’Eilat, c’est un record d’offres pour la privatisation d’une entreprise israélienne. Aujourd’hui, le potentiel commercial du port se trouve dans les pays d’Asie du Sud-Est, avec les pays émergent et l’agrandissement du port il y a un immense potentiel à exploiter » explique Avishai Cohen. Parmi les critères qui permettront de départager les candidats, figurent aussi leurs capacités à accroître le volume d’activité du port d’Eilat.
D’immenses travaux pour agrandir la baie du port d’Eilat et une connexion ferroviaire
La construction du port intérieur a commencé, fin janvier 2012. C’est l’Israel Ports Development & Assets Company Ltd. qui déplacera les 140 millions de m3 de terre afin d’agrandir la baie d’Eilat de 5 km vers le nord-est. Un chantier évalué à environ 1 mrd $ (750 M€).
Par ailleurs, la construction d’une ligne ferroviaire « Med Red » qui reliera le port d’Eilat sur la mer Rouge, au Port d’Ashdod en Méditerranée, risque aussi de transformer les activités portuaires de ces deux ports. Selon le premier ministre israélien, cette liaison de 350 kilomètres ferait du port d’Eilat, une alternative au Canal de Suez.
Cette ligne qui pourrait être financée et construite, selon le ministère de Transports, par des entreprises d’Etat chinoises, permettrait l’exportation de gaz naturel israélien vers la Chine et l’Inde lorsque les gisements israéliens de gaz Léviathan et Tamar situés en Méditerranée, entreront en exploitation.

Source Israel Valley et FranceBTP

Le Pessah des derniers juifs de Tunisie



Deux juifs américains, Paul Rosenfeld et Noah Rayman sont partis à la recherche des juifs de Tunisie à l’occasion des fêtes de Pessah et ils ont rapporté un témoignage émouvant, surtout pour ceux qui ont connu l’âge d’or de ce pays. Ils ont côtoyé les derniers juifs qui s’accrochent encore à leurs racines, face à l’exode irrémédiable d’une communauté qui n’a plus d’avenir.
 
 
La dernière boucherie cacher à Tunis (Photo Paul Rosenfeld)

Pessah triste

Ils ont rencontré le rabbin Daniel Cohen qui, avec sa femme et ses dix enfants, a migré pour la fête de Pessah, de leur appartement de Tunis vers leur maison située en bord de mer à la Goulette, à une dizaine de kilomètres de la capitale. Daniel est l’homme à tout faire pour les affaires religieuses de la communauté qui ne compte plus que 300 à 400 âmes à Tunis. D’ordinaire il enseigne en semaine à 27 élèves de la seule école juive existante et il passe tous les week-ends à officier dans l’unique synagogue de la Goulette, ville qui comptait, à l’âge d’or, plus de 13 lieux de culte. Le Deauville de Tunis était longtemps resté le lieu de villégiature du week-end et des vacances lorsque la population prospère de Tunisie s’y installait dans ses villas.


Synagogue Beith Mordechai à la Goulette avec le fils Cohen
 
Daniel a passé la semaine à superviser la production de produits alimentaires cachers, souvent importés, avant de rejoindre son hypothétique «miniane», le nombre minimum de dix juifs pour participer à l’office du Shabbat. Le Talmud de Jérusalem fait le lien entre le nombre de 10 personnes exigées pour le miniane et les 10 frères de Joseph lorsqu’ils descendent en Égypte lors de la famine dans le pays de Canaan. C’est pourquoi l’on prie en groupe, non seulement pour soi, mais pour le groupe avec la volonté de changer les choses.
Il est loin le temps où Daniel se déplaçait en kippa ornée d’un liséré en or car à présent il la cache sous sa casquette de base-ball Nike.  Il ne craint pas pour sa vie mais il estime qu’il est inutile de faire de la provocation en ces temps islamistes. Il sait qu’il ne fait pas illusion car il reste reconnaissable parmi la population arabe mais il avoue que «les tunisiens ne font plus de différence aujourd’hui entre les juifs et Israël».
 
 
Cimetière profané au Kef
 
Il reste cependant mitigé sur le nouveau régime bien qu’il affirme que, depuis la révolution de 2011, le gouvernement islamiste tunisien s’est engagé à protéger la communauté juive qui a compté jusqu’à 110.000 juifs exilés en France et en Israël en trois vagues, l’indépendance de la Tunisie en 1956, la crise de Bizerte en 1961 et la Guerre de Six-Jours en 1967. Il avoue qu’il ne voit aucun avenir dans cette communauté qui vient de subir encore la profanation de plusieurs cimetières juifs, suffisamment pour susciter l’inquiétude de ses derniers résidents irréductibles. En effet, le 4 février dans le cimetière du Kef, plusieurs tombes juives ont été profanées avec des sigles nazis.

Vestiges de la tradition juive

Plus d’un millier de juifs s’accrochent encore à leur terre natale, en majorité dans l’ile de Djerba. À Tunis la gestion de la communauté s’effectue dans une ancienne école juive qui pour l’occasion permet aux juifs pratiquants de trouver les principaux produits cachers comme le vin, les épices et les matsot.


Brigitte Hayoun (Photo Paul Rosenfeld)

Brigitte Hayoun, installée dans l’auditorium de l’ancienne école,  présente les quelques produits indispensables à la confection des mets cachers de Pessah : «c’est peu de choses mais il y a le minimum. A Paris on considèrerait cela comme négligeable». Son fils vient d’arriver de Paris pour les vacances et elle veut jouir de cet instant éphémère de bonheur : «Pour l’instant, nous sommes ici. Demain, nous ne savons pas.»
Des centaines de boucheries cachères, épiceries et restaurant de l’époque, il ne reste plus que deux vestiges qui vivotent difficilement. L’usine de matsot de la rue Arago n’existe plus. Le rabbin Daniel a dû se démener pour obtenir la supervision d’une fabrication spéciale de vin car les caves juives Bokobsa n’existent plus en Tunisie.
La communauté juive s’étiole et avec elle la jeunesse. Moshé Uzan, un jeune de 24 ans, explique qu’il est le seul de ses camarades de classe primaire à être resté, «les autres sont partis en France ou à l’étranger» ; pour lui l’étranger est un euphémisme car il se refuse à prononcer Israël dans cette terre d’islam. Il est un cas spécial car il a passé ses dix dernières années à étudier à Paris, en Israël et à New-York pour décider malgré tout de retourner à Tunis. Il vient d’y ouvrir une société immobilière chargée des biens des expatriés : «J’ai un contrat moral avec mes parents. Je peux aller à l’étranger mais je dois revenir pour les vacances et les fêtes. Je n’ai jamais raté Pessah ».

 Pas de politique



Roger Bismuth et les dirigeants d’Ennahda

Roger Bismuth, président de la communauté juive de Tunisie refuse de s’adresser aux médias étrangers sur les problèmes des juifs tunisiens : «Je ne suis pas une minorité dans mon pays. Je suis un tunisien. Je suis le président de la communauté juive, mais je refuse de parler des juifs et des juifs face aux problèmes du pays.».
 
 
Le grand rabbin Bittan avec le président Marzouki
 
Haïm Bittan, Grand Rabbin de Tunisie préfère lui aussi qu’on ne parle pas trop de sa communauté. La mise à la lumière de ses ouailles peut leur causer du tort à l’heure où les islamistes régentent tout. Il a d’ailleurs refusé le projet de loi qui devait accorder des sièges au Parlement, réservés à des représentants de la communauté juive en Tunisie : «la communauté juive en Tunisie compte 1.700 membres sur une population globale de 11 millions, un chiffre qui ne permet pas logiquement de postuler à un siège au Parlement».
Les juifs de Tunisie sont comme toutes les minorités infimes dans les pays arabes. Ils s’accrochent désespérément à leur terre natale malgré une vie dominée par les islamistes, soit pour des raisons bassement matérielles, soit par conviction. Ils attendent sereinement le jour où ils seront contraints de la quitter sous la pression politique ou sous la pression des antisémites qui voient dans tout juif un israélien déguisé.
 

« Palais des Thés ». En Israël, le marché du thé en ébullition



Ouverte depuis bientôt trois ans au cœur de Tel Aviv sous l’impulsion de Charles, d’origine belge, l’enseigne française « Palais des Thés », fait découvrir et développe la consommation du thé en Israël que ce soit au niveau des particuliers ou dans les hôtels et restaurants avec l’apparition de choix plus variés de thés.

Boisson la plus consommée au monde après l’eau, le thé connaît une croissance de la consommation mondiale depuis ces dernières années avec une progression de 5,6% en 2010 (la dernière année pour laquelle des chiffres sont disponibles) atteignant les 4 millions de tonnes. Elle a été soutenue par la croissance rapide des niveaux de revenus par habitant, en particulier en Chine, en Inde et dans d’autres économies émergentes. Le marché mondial du thé est dominé par quatre grands pays producteurs (Inde, Chine, Sri Lanka, Kenya).
A l’horizon de la prochaine décennie, les experts estiment que la production mondiale de thé noir augmentera à un rythme proche de 1,9% par an pour atteindre 3,28 millions de tonnes d’ici 2021. La production mondiale de thé vert devrait afficher une croissance beaucoup plus rapide que celle du thé noir, avec 2,6 millions de tonnes en 2021. Le taux de croissance estimé du thé vert de 7,2% traduit des prévisions de forte croissance en Chine, où la production atteindra 2,3 millions de tonnes.
Ainsi, la chaîne de cafés américaine Starbucks a racheté la chaîne de magasins de thé Teavana pour environ 620 millions de dollars en novembre 2012 avec pour objectif : faire dans le secteur du thé ce qu’il a fait avec le café. Nestlé en a fait de même en lançant ses machines et capsules de thés.
Concernant Israël, l’enseigne Palais des Thés fait figure de pionnier. Avec plus de 200 variétés de thés, le consommateur israélien peut s’ouvrir à des variétés de thé venant de Chine, d’Inde, du Sri Lanka ou du Japon. Suivant la croissance de la consommation mondiale de thés, le marché israélien se développe et hôtels et restaurants israéliens élargissent progressivement leur offre de thés.
Nul doute qu’à l’instar du boom du café en Israël avec les machines expresso à domicile ou à l’extérieur, le thé va s’étendre sur le marché israélien.

Source Israel Valley

Sholom Dovber Schneersohn, le cinquième rabbi de Lubavitch



Sholom Dovber Schneersohn, le cinquième rabbi de Lubavitch décède le 21 mars 1920 à l'age de 59 ans.
Il naquit le 24 octobre à1860 à Lubavitch, une bourgade de la Russie occidentale, où les juifs appartenant à sa mouvance "Hassidim Chabad" vivaient depuis plusieurs décennies. Il était le second fils de Shmuel Schneersohn, le quatrième "Rabbi", qui disparut en 1882.

A ce moment, ni Sholom Dovber, ni son frère ainé, Zalman Aharon, n'étaient préparés à conduire leur communauté; une tâche qu'ils partagent jusqu'à ce que Sholom Dovber soit investi du titre.
Sholom Schneersohn quitte Lubavitch pour Rostov en 1915 alors que les combats de la Première guerre mondiale s'approchent du village.
Durant l'hiver 2002-2003, il s'aperçoit qu'il perd les sensations de perception de sa main gauche; il se rend alors à Vienne pour consulter un certain Docteur Sigmund Freud, impliqué dans le plein développement de la psychanalyse.

Les deux hommes entament alors de profondes discussions sur les liens entre l'esprit, le corps et le cœur. Freud traite aussi médicalement le Rabbi par électrothérapie, un traitement qui ne lui apportera qu'une amélioration temporaire et lorsque Sholom Schneersohn rentre chez lui, le trouble réapparait et persiste.
Connu plus tard dans le mouvement chabad sous l'acronyme de Rashab, (pour Reb Sholom Ber), il établit la première Yeshiva Tomhei Temimim à Lubavitch en 1897; suivie d'une autre, cette fois ci dans la "Palestine mandataire", puis cinq ans plus tard en Géorgie, pour les juifs appelés les "juifs des montagnes".
Conservant de bonnes relations avec les autres courants orthodoxes, il s'est attaché à développer l'agriculture et d'autres secteurs d'activités pour les juifs de Russie.
Il fut aussi un opposant de la première heure du mouvement sioniste.

Selon ses disciples, il fut l'artisan de la politique du "rayonnement" du mouvement habad, à la fois géographique - tant les membres du groupe commençaient à émigrer en Europe et aux Etats Unis- et de la politique d'ouverture qui consistait à renforcer l'accueil de juifs qui n'étaient pas membres de la mouvance lubavitch, ou …pas pratiquants du tout.
Il pensa l'établissement de Yeshivot comme un outil de formation – et de recrutement – de futurs membres et responsables du mouvement, probablement ce qui a assis dans le temps la force et l'importance du mouvement lubavitch dans le monde juif.
Sholom Dovber Schneersohn a été enterré dans l'ancien cimetière juif de Rostov; alors que les autorités faisaient construire un stade sur le site, sa dépouille fut transférée par ses disciples dans le nouveau carré juif de la ville en 1940 – selon la tradition du mouvement, son corps, vingt ans après son enterrement, n'avait subi aucune décomposition.
Sholom Schneersohn laisse une œuvre écrite considérable, en partie fondatrice de la philosophie du mouvement lubavitch : vingt neuf ouvrages, son “Sefer Hama’amarim” (livre des discours) est une introduction exhaustive à la pensée et à la tradition orale du mouvement.

Source Israel Infos

Tramway de Jérusalem : la justice française condamne l’OLP et donne raison à Israël



C’est un échec important pour l’Autorité palestinienne dans sa campagne internationale de délégitimisation d’Israël que l’arrêt de la Cour d’appel de Versailles vient de rendre dans l’affaire du Tramway de Jérusalem qui opposait, l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) au côté de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) contre les sociétés Alstom, Alstom Transport et Veolia.

Dans son jugement en date du 22 mars 2013 que lemondejuif.info s’est procuré , la Cour d’appel de Versailles a débouté l’AFPS et l’OLP de leurs principales demandes et les a condamnés à verser à chacune des trois sociétés la somme de 30 000 euros et aux « entiers dépens ».

La Cour d’appel a motivé son jugement en s’appuyant sur l’article 43 du Règlement sur les lois et les coutumes de la guerre sur terre, annexé à la 4éme Convention de La Haye de 1907 qui précise les droits et obligations en pays occupé :
« … l’autorité du pouvoir légal ayant passé de fait entre les mains de l’occupant, celui-ci prendra toutes les mesures qui dépendent de lui en vue de rétablir et d’assurer, autant qu’il est possible, l’ordre et la vie publics en respectant, sauf empêchement absolu, les lois en vigueur dans le pays ».
Sur la base de cet article, il a été considéré qu’Israël en tant que « puissance occupante » pouvait et même devait rétablir une activité publique normale du pays occupé et admis que les mesures d’administration pouvaient concerner toutes les activités généralement exercées par les autorités étatiques (vie sociale, économique et commerciale) (1947 control commission court of criminal appeal) ; qu’à ce titre, il pouvait être construit un phare, un hôpital. Il a même été reconnu que l’instauration d’un moyen de transport public faisait partie des actes relevant d’une administration d’une puissance occupante (construction d’un métro en Italie occupée) de sorte que la construction d’un tramway par l’Etat d’Israël n’était pas prohibée.


La Cour d’appel par ce jugement ne fait que rappeler un point important du droit international relatif au droit de la guerre méconnu ou sciemment ignoré par les défenseurs de la cause palestinienne : l’occupation est légale et reconnue par le droit international, attribuant par conséquent des droits et des devoirs à la « puissance occupante ».
L’AFPS et l’OLP considérant que la ligne de tramway traversant Jérusalem-Est en passant par des quartiers juifs construits dans un secteur de Jérusalem conquis lors de la guerre des Six Jours et dont la souveraineté d’Israël n’est pas reconnue par la communauté internationale, constituait une violation du droit international et avaient initié, en février 2007, devant le tribunal de grande instance de Nanterre, une action en justice contre l’Etat d’Israël et les sociétés Alstom, Alstom Transport et Véolia.

Source Lemondejuif.info

Sauvez le yiddish !




Shmoulik Atzmon se bat depuis toujours pour préserver la langue dans laquelle il a été élevé. Il voudrait que l’Etat fasse davantage pour ce patrimoine culturel. 
Shmoulik Atzmon, préserver le yiddish à tout prix Photo: Gerrard Alon
C’est un fait. Notre bagage culturel et notre milieu social influencent nos comportements et nos choix de vie, bien davantage que nous aimerions l’admettre.

Shmoulik Atzmon l’a bien compris et c’est pourquoi il fait tout pour sauvegarder le yiddish et son folklore, lui qui est né dedans. Pétillant octogénaire, ses efforts ont récemment été relayés par un colloque sur la préservation du yiddish, organisé par le Bnei Brit, qui s’est tenu à Paris, au siège de l’Unesco. Pour Irina Bokova, la directrice générale de l’agence, présente au cours de ces 2 journées : « le yiddish est au coeur de l’unique identité sociale, culturelle et historique du judaïsme en Europe ». Bokova a également rappelé que la survie de cette langue ancestrale « avait été menacée par l’Holocauste ». Aujourd’hui le yiddish se trouve sur la liste des langues en danger de l’Unesco.

Jouer les Sabras

Bokova a enfin ajouté que « la vitalité du yiddish ne peut être remise en cause », ce qu’Atzmon approuve vigoureusement même si, dans sa jeunesse, il a fait tout ce qu’il pouvait pour se détacher de ce dialecte d’un autre âge. « Je ne dirais pas que j’ai entièrement rejeté le yiddish, mais, lorsque j’ai fait mon aliya en 1948, je voulais ne pas sortir du lot, être un Sabra ». Un désir qu’il parvient notamment à réaliser grâce à son éducation. « Nous vivions dans une petite ville polonaise, Biłgoraj, dans laquelle d’ailleurs Isaac Bashevis Singer a vécu dans sa jeunesse. J’ai appris l’hébreu jusqu’à l’âge de 9 ans. Mon père, directeur de banque, présidait la branche locale du mouvement sioniste et avait fait construire l’école Yavne uniquement pour que son fils unique sache parler hébreu. J’étais complètement bilingue même avant d’arriver en Palestine ».
Sa connaissance de l’hébreu et de ses racines était même presque trop bonne. « J’étais au Palyam (la branche marine du Palmah). Un jour, j’entre dans un campement et je salue les autres : « tzafra tova » (« bonjour » en araméen). Ils me dévisagent. « Qu’as-tu dit ? », me demandent-ils. Je réponds : « J’ai dit Shalom ». « Alors, dis Shalom ! », reprennent-ils.
Il y avait toutes sortes d’expressions que j’employais qui leur paraissaient snobs et veillottes. J’ai compris que, pour m’intégrer, il fallait que je rende mon hébreu plus familier ».
Atzmon continue de jouer les Sabras et de remiser le yiddish au boydem (grenier) pendant un an ou deux. « Lorsque mes parents sont enfin arrivés en Israël, je leur parlais bien yiddish, mais seulement à la maison, toutes fenêtres fermées, pour que les voisins n’entendent pas », se rappellet- il. Cependant, en dépit de sa ferveur sioniste, le père d’Atzmon lui a enseigné l’importance de la culture et la langue yiddish dès son âge.
« Nous avons passé une partie de la seconde guerre mondiale en Sibérie. On n’avait pas d’électricité et les bougies étaient une denrée rare », se remémore-t-il. « Lorsque nous n’avions pas de bougie, mon père me racontait des histoires. Et lorsque nous en avions, il m’enseignait l’hébreu et le yiddish.
Un jour, je lui ai dit que je ne voulais plus apprendre l’hébreu et que je voulais savoir parler allemand, car c’était la langue de l’ennemi. Mais il m’a répondu que je devais savoir l’hébreu car nous irions bientôt vivre en Palestine. Je lui ai donc demandé pourquoi j’avais en plus besoin du yiddish et il m’a répondu : “pour ne jamais oublier que tu es juif”. Cela m’est resté ».

Le yiddish, langue réprimée ?

Tandis que ses parents prennent leurs marques dans l’Etat naissant, Atzmon renoue ses liens à la culture et la langue de ses jeunes années. Voilà plus de 60 ans qu’il en est devenu l’un des plus farouches défenseurs. Au cours des 2 dernières décennies, la culture des Israéliens aux racines arabes est revenue sur le devant de la scène. Un revirement que beaucoup considèrent comme une forme de repentir face à la discrimination pratiquée par l’establishment israélien dans les premières années de l’Etat au profit d’une domination culturelle ashkénaze.
Des arguments qui ne convainquent pas l’octogénaire.
« Personne ne me fera dire que la culture sépharade était tenue pour inférieure », s’indigne-t-il. « Le frère de mon père a épousé une juive irakienne il y a 60 ans et mon père en était ravi.
Il disait que c’était la preuve vivante de l’intégration culturelle de Juifs de toutes origines ethniques. Ma fille a épousé un Marocain il y a 18 ans. Bien sûr qu’il y a des différences en termes de culture et de savoirs, mais cela ne veut pas dire que nous, les Ashkénazes, réprimons les Sépharades ».
En réalité, pointe Atzmon, c’est plutôt la culture yiddish qui a été réprimée pendant les premières années de l’Etat. « Ben Gourion était contre le yiddish. Les productions théâtrales étaient interdites dans cette langue. J’ai gardé des copies de contraventions que nous avons reçues de la police pour avoir joué en yiddish. J’ai également la copie d’une lettre du ministère de l’Intérieur en 1951, qui déclare qu’il est interdit de jouer Shnei Kuni Lemel (qui deviendra plus tard un film à grand succès, et le rôle qui a révélé Mike Burstyn) en yiddish. Le gouvernement, qui souhaitait consolider l’hébreu comme langue officielle d’Israël, avait instauré une taxe sur les productions en langues étrangères, au rang desquelles s’inscrivait le yiddish ».

1 million de « yiddishisants »

Mais Atzmon ne se laisse pas décourager. En 1988, il fonde la compagnie de théâtre du Yiddishpiel, qu’il dirige toujours aujourd’hui. Il enseigne également le yiddish à l’université Bar-Ilan.
S’il a finalement reçu de l’aide pour son voyage à Paris, le vieux monsieur trouve que les autorités n’en font pas encore assez pour soutenir ses initiatives. « Personne n’a songé à me prévenir du colloque de l’Unesco. Je l’ai découvert par hasard et j’ai alors immédiatement pris contact avec l’un des organisateurs pour l’informer du Yiddishpiel, qui existe depuis 25 ans. Nous jouons 250 fois par an et vendons plus de 100 000 places par an ».

Mais les organisateurs se font prier, alors Atzmon en est réduit à faire jouer son réseau. Le département des affaires scientifiques et culturelles du ministère des Affaires étrangères finit par lui venir en aide. « Je ne comptais pas parmi les intervenants officiels du colloque mais, vers la fin, il y a eu une espèce de table ronde et j’ai pu prendre la parole. J’ai demandé à l’auditoire, qui comptait des professeurs et des gens de lettres de monde entier, s’ils avaient entendu parler du Yiddishpiel et, sur les quelque 400 personnes présentes, une centaine ont déclaré qu’ils avaient vu nos pièces ».
Aux yeux d’Atzmon, sa compagnie participe largement à la préservation du yiddish dans le paysage israélien.
« Lorsque nous avons commencé, il y avait entre 50 et 60 jeunes qui apprenaient le yiddish dans le pays. Aujourd’hui, il y a environ 6 000 lycéens qui passent une épreuve de yiddish au baccalauréat. Il y a environ 1 million d’Israéliens qui le parlent et quelque 200 000 qui l’emploient au quotidien. Et il ne s’agit pas seulement des religieux ! Les jeunes viennent voir nos pièces et il y a des sous-titres en hébreu pour ceux qui ne comprennent pas la langue. » C’est pourquoi, continue le passionné, l’Etat devrait davantage soutenir le Yiddishpiel. « Aujourd’hui, l’hébreu est assez fort pour permettre au yiddish d’être plus largement promu. L’Etat devrait fournir les fonds nécessaires pour garder le yiddish vivant, tout comme l’on assiste les survivants de l’Holocauste. Je veux que des lois passent pour préserver l’âme du peuple juif : le yiddish ».


Source JerusalemPost