mercredi 27 mars 2013

13e Festival du cinéma israélien de Paris



Au rayon des thèmes, les œuvres choisies par le festival abordent des sujets aussi divers que la mémoire familiale, l’eau comme enjeu politique, les services secrets israéliens, la vie d’un trentenaire célibataire ou la fin de vie d’un couple à Tel Aviv.

Parmi la quinzaine de films sélectionnés, on retrouve le documentaire The Gatekeepers, réalisé par Dror Moreh. Un film unique qui revient avec six anciens directeurs du Shin Beth sur la politique israélienne en matière de sécurité depuis la guerre des Six jours.
Les longs métrages ont tous ou presque été distingués dans d’autres événements. Ainsi Hanna Arendt de Margarethe Von Trotta a reçu trois récompenses au festival du film de Pessac (33). Les programmateurs du festival ont aussi sélectionné la série Hatufim de Gideon Raff, un programme issu de la télévision (et en partenariat avec Arte) qui a inspiré la série américaine Homeland.

Longs metrages:

Rock the casbah ( film d' ouverture )

Quelque part dans Gaza, au début de l’été 1989, une unité de soldats israéliens patrouillent. Un des soldats, lliya, est tué par une machine à laver lancée du haut d’un toit. Quatre soldats sont réquisitionnés afin de trouver le responsable. Ils sont cantonnés sur le toit d’où a été lancée la machine à laver malgré les protestations du propriétaire palestinien de l’immeuble, qui a peur d’être considéré come un collaborateur. Une relation d’occupant à occupé se noue avec les habitants du quartier. Une population qui tout à la fois les craint et les hait et qui va rendre leur vie d’adolescents bien compliquée.

c'est sodom
Dans le contexte des dernières semaines de la ville de Sodome, cette comédie loufoque et endiablée retrace la naissance du peuple juif et du monothéisme. Un représentant, vêtu de manière actuelle, visite la tente d’Abraham « pour lui vendre le Judaïsme » ! La proposition est tentante, jusqu’à ce qu’il rajoute une condition délicate : il faut éradiquer la décadente ville de Sodome, où règnent tous les péchés ; mais un honnête homme, cousin d’Abraham, y réside… Succès du Box Office Israélien 2010, cette comédie, truffée de personnages délirants, joue sur d’amusants parallèles entre l’époque biblique et la nôtre.
Chambre 514
Anna, enquêtrice dans l’armée israélienne, est une jeune femme idéaliste. Quand elle confronte un officier supérieur à des accusations de violence gratuite à l’encontre d’un Palestinien, sa propre intégrité et sa détermination sont mises à l’épreuve. Malgré la complexité politique de l’affaire et les mises en garde de ses collègues, elle prend clairement position contre ce qui ressemble à un abus de pouvoir. Mais sa quête de justice de plus en plus acharnée aura de lourdes conséquences pour toutes les personnes impliquées.

Docteur Pomerantz
Dr. Yoel Pomerantz, 64 ans, psychologue au chômage, vit dans la pauvreté. Il occupe un appartement au 12ème étage avec son fils, Yoav, trentenaire, gardien de parking, souffrant d’une “Ticketomania” sévère. Dr Pomerantz est bénévole chez ANA, un centre d’appel qui vient en aide aux personnes suicidaires. Il incite ses patients à venir chez lui pour des sessions privées. Un jour, Shtark, un patient se met en colère parce que Pomerantz arrive en retard pour sa session et il saute du 12ème étage de son balcon. Le suicide de Shtark donne une idée à Pomerantz: faire payer l’accès à son balcon à des candidats au suicide

Epilogue
Hayuta et Berl, un vieux couple d’israéliens : « les derniers romantiques»,  échouent en tentant de s’adapter à l’époque d’aujourd’hui. Ils vivent dans un petit appartement hanté par les souvenirs : vestiges de l’ancien temps. Ils sont le symbole d’une génération d’intellectuels qui rêvait de jours meilleurs. Tout comme leurs corps vieillissant, la société dans laquelle ils vivent s’effondrera. Etrangers à cette génération, et misérables, ils se sentent détachés de ce monde différent.

Hannah Arendt
La controverse dépeint Hannah Arendt durant les quatre années (1960-64) pendant lesquelles elle a fait le compte-rendu, écrit, et supporté l’accueil violent réservé à son travail sur le procès d’Adolf Eichmann: le célèbre criminel de guerre nazi enlevé par les israéliens en Argentine puis jugé et condamné à mort à Jérusalem. Arendt a écrit « Eichmann à Jérusalem : rapport sur la banalité du mal» tout d’abord sous forme d’une série en cinq parties pour le New Yorker, avant d’être publié en livre. Ce rapport a immédiatement provoqué un scandale international.

Single plus
Zehava a dépassé la trentaine. Elle est célibataire et n’a pas encore fondé de famille. Pour accélérer les choses, sa mère, fait semblant d’être atteinte du cancer et refuse de prendre ses médicaments tant que sa fille ne sera pas enceinte. Dans sa recherche désespérée de trouver un mâle qui lui fera un enfant à temps. Zehava se heurte à toutes sortes d’hommes, se mettant dans des situations étranges et extrêmes, certaines sont amusantes et d’autres beaucoup moins. Mais Zehava fera l’apprentissage de la vie au-delà du mal : L’amour et le bonheur s’obtiennent en se libérant du fardeau des normes de la société.

The ballad of the weeping spring
La nuit du concert de « Ballad of the Weeping Spring », Yosef Tawila, sa maitresse Margaret et son meilleur ami Avram Mufradi survivent à un accident de voiture. Les deux autres membres du groupe sont tués sur le coup. Tawila, responsable de l’accident,  est condamné. Après sa libération, il se retire et ouvre un cabaret.
Vingt ans plus tard, Amram, le fils d’Avram Mufradi, vient voir Tawila et lui annonce que son père est mourant. Il lui remet les notes de « Ballad of the Weeping Spring » le morceau que son père a composé. Tawila est bien décidé à faire renaître son passé en tentant de reformer un groupe de musiciens talentueux.


The world is funny:
A Tibériade, une ville dans le nord du pays, Yardena, Meron et Golan, des frères et sœurs abandonnés par leurs parents, tentent de reconstruire leurs vies après plusieurs drames : Yardena a perdu sa fille à l’armée, Meron a un enfant dans le coma depuis 10 ans qui se réveille soudainement et l’amoureuse de Golan est à l’hôpital en phase terminale. Et pourtant, malgré toutes ces tragédies, le film est délicieusement drôle agrémenté d’une multitude de petites histoires et de personnages secondaire.

Documentaires :

Israel: a home movie:
Israel : A Home Movie, un film réalisé par des amateurs  qui rassemble des clips rares datant  des prémisses d’Israël et  qui porte  un regard incroyable sur l’histoire de l’état juif. « Cherchant dans des caves délabrées et des greniers, nous avons pu sauver beaucoup de bobines inédites de film en 8mm, 16 mm et en super 8 qui racontent l’histoire d’Israël des années 1930 jusqu’en  1970 ». Les images révélées dans ce film sont parfois, exaltantes, attachantes et troublantes, exposant un montage de moments très personnels et qui montrent  un Israël au  passé confus.

L'appartement de ma grand-mere
A 98 ans, la grand-mère du metteur en scène décède. Ayant fuie l’Allemagne en 1936, elle demeurait à Tel-Aviv, dans un immeuble de style Bauhaus. Ses enfants vident peu à peu l’appartement. Ils ouvrent tiroirs et placards où étaient conservés d’innombrables objets. Parmi toutes les reliques, une très étonnante correspondance en allemand qui lancera le metteur en scène dans une longue enquête: avant d’immigrer, ses grands-parents entretenaient une amitié avec un officier national-socialiste. Mais plus dérangeant encore, leur correspondance et leur amitié reprendra après la guerre.  Que s’est-il passé ? Comment ont-ils fait ? Comment ont-ils pu ?

Leibowitz, faith country and man
Yeshayahou Leibowitz, une des figures marquantes du judaisme les plus provocantes et controversées et du judaïsme, leader des objecteurs de conscience dans les territoires occupés et fervent défenseur de la loi divine, fait connaître de façon provocante ses positions envers la loi et l’autorité en général et envers l’Etat et le pouvoir en particulier.

Six million and one
Après la mort de son père, qui a survécu à l’Holocauste en Autriche, le réalisateur David Fisher est le seul de ses enfants à lire ses mémoires.  David visite des endroits marquants de la vie de son père en Autriche et rencontre des vétérans qui l’ont libéré du camp de concentration. Quand il obtient la permission de visiter le tunnel à Gusen où son père a été forcé de travailler, il y emmène ses deux frères et sa soeur. Au cours de conversations intimes et souvent difficiles, les frères de David communiquent laborieusement, ils font aussi preuve d’un humour cynique et de rires libérateurs qui les réunissent.

The gatekeepers
Les six anciens directeurs des services secrets israéliens évoquent leur expérience à la tête du Shin Beth, le service de sécurité intérieure israélien. Responsables les plus haut placés de la lutte anti-terroriste, ils livrent leurs critiques pour la première fois sur leurs propres actions et sur la politique israélienne de sécurité depuis les trente dernières années.
Ce film a été nommé pour l’Oscar du Meilleur film documentaire 2013.

Vivre ou mourir a Entebbe
Fin juin 1976, un vol d’Air France au départ de Tel-Aviv en direction de Paris a été détourné par des terroristes allemands et palestiniens vers l’aéroport d’Entebbe, en Ouganda. Une semaine plus tard, la nuit du 3 au 4 juillet, les avions israéliens survolent 4000 km et se dirigent vers Entebbe. En moins de 60 minutes, des commandos israéliens prennent d’assaut les lieux et sauvent 104 otages. Ce raid improbable est l’opération militaire la plus héroïque d’Israël – mais aussi la plus grande tragédie de la famille Mimouni. Ce 4 juillet Jean-Jacques Mimouni, franco-israélien, âgé de 20 ans, meurt dans la bataille et les raisons de sa mort pendant cette opération n’ont jamais été élucidées.

Serie télévisée:

Hatufim
Avant-première  au FESTIVAL!
Après sept années d’âpres négociations, deux des trois soldats israéliens capturés lors d’une mission au Liban sont libérés. De retour au pays, les prisonniers doivent apprendre à se réintégrer et surmonter les traumatismes suite aux mauvais traitements infligés durant leur captivité.
Gideon Raff a gagné deux prix de PRIMETIME EMMY, un WGA et un prix d’EDGAR pour la série américaine « Homeland« , basée sur sa version originale israélienne « Hatufim ».




Source judaicine et isratim