dimanche 28 avril 2013

Fish Spa à Tel-Aviv ? La fish pédicure se développe en Israël



En Israël tremper ses pieds dans un aquarium rempli de poissons fait partie d’un nouveau style de vie. Un problème quand même : "Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), la fish pédicure ne serait pas sans risque. Son rapport, commandé par le ministère de la Santé et publié mercredi, confirme de sérieuses failles dans cette pratique apparue en France fin 2009.

Moyennant une vingtaine d’euros la demi-heure, ceux-ci se régalent des peaux mortes du client, dont les pieds ressortent doux comme de la soie.
Pourquoi s’inquiéter ? Rassurez-vous, votre vie n’est pas en jeu. Si la fish pédicure a été interdite dans plusieurs États américains et au Canada, vous ne risquez guère plus qu’une simple infection. En France, tout du moins : du propre aveu de l’agence, le risque est “probablement faible”. Seuls quelques “usagers sensibles”, notamment les diabétiques, sont susceptibles d’être exposés. Encore faudrait-il pour cela que les bactéries circulent. Or, les aquariums seraient plutôt réservés à une “élite des pieds propres”. “Nous refusons les gens qui ont des plaies, des mycoses ou des champignons”, explique ainsi Frédéric, gérant d’un “fish spa” à Paris : “Si une personne nous dit qu’elle a de l’eczéma et qu’elle veut faire une thérapie, c’est non.”
Le Garra rufa, cette star
Plus inquiétant tout de même : à peine 10 % des établissements, selon l’Anses, satisfont aux conditions légales d’ouverture. Un “fish spa”, poursuit Frédéric, doit au préalable envoyer un dossier à la direction départementale de la protection des populations (DDPP) qui juge des capacités d’élevage du candidat après passage devant une commission.

Deux indices peuvent permettre au client de distinguer un bon éleveur d’un autre peu scrupuleux. La qualité de l’eau, d’abord : “À l’oeil, elle doit être limpide”, assure le gérant. L’autre indice est plus surprenant : une fish pédicure de qualité repose avant tout sur la bonne volonté des poissons, qui ont besoin d’être chouchoutés : “Si les conditions ne sont pas bonnes, que l’eau n’est pas traitée, les lampes UVC pas au point, ils sont fatigués. Et du coup, ils ne font pas leur boulot.” Dernière chose, assurez-vous, si vous le pouvez, que les poissons en question sont bien des Garra rufa, une espèce dépourvue de dents. Méfiez-vous des tilapias, parfois appelés “chin chin”. Imitations notamment utilisées en Asie, ils développent une dentition en grandissant. “Ils grattent, sucent, mangent les plaies. Et ça saigne. Là, il y a un vrai risque de contamination.”

Source Israel Valley