mardi 25 juin 2013

Défense : quand la question religieuse ou identitaire devient secondaire



Il arrive, meme en Israël, que la religion ou l'identité deviennent secondaires en Israël dès lors qu'il s'agit de sécurité. En témoigne l'histoire de deux frères, Mohamed et Milad Atrash, deux arabes israéliens qui appartiennent au corps d'élite des Golani de l'armée israélienne.

"Alors que j'étais encore au lycée, j'ai demandé à ma famille pourquoi nous, les musulmans, n'étions pas enrôlés dans l'armée", explique Milad, 19 ans.
"Les Juifs, les Druzes et les Bédouins font leur service militaire, nous ne le faisons pas" constate-t-il.

Même si on lui explique que la communauté druze, comme les bédouins, ont des accords avec l'armée et que la plupart des mouvements islamiques s'opposent au service militaire des arabes israéliens.
Milad explique qu'il "s'est battu pour rejoindre l'armée et protéger son pays, son village".
Quelques mois plus tard, il débute son service militaire; il raconte qu'il est arrivé pour faire ses classes avec des affaires pour quatre mois et s'est trouvé surpris lorsqu'on lui a donné une permission de sortie à la fin de la première semaine.
Lorsque son frère, Mohamed a obtenu son diplôme d'études secondaires un an plus tard, il a projeté de commencer ses études universitaires immédiatement.
Jusqu'à ce que son frère aîné finisse par le convaincre que faire le service militaire avant d'entamer ses études était la meilleure chose pour lui.

"Après quelques conversations avec Milad, j'ai compris que je préférais apporter une contribution à mon pays".
Récemment Mohamed a prêté serment de fidélité à l'Etat d'Israël dans le cadre de son engagement dans l'armée, un serment qu'il a fait sur le Coran.

Les deux frères affirment vivre une expérience qu'ils apprécient et n'avoir rencontré aucune expression de racisme dans leur unité.
Vis-à-vis de leur communauté, les choses ne sont pas simples : " les gens de notre village parlent dans notre dos, et lorsque notre mère nous lave nos uniformes, nous nous assurons qu'elle le fait dans la maison afin que notre uniforme ne soit pas volé."

Mais tout cela reste "soft" et Mohamed affirme qu'il a désormais l'intention de rentrer dans on village en uniforme: "c'est vrai qu'on me regarde, mais on ne m'a fait aucune critique".
Malgré tout, les deux frères que leurs amis dans le village leur ont tous "tourné le dos".
"Mais nous nous sommes faits de nouveaux amis à l'armée" commente Milad.

"Au début, ma mère avait peur pour moi au cours de mes premières semaines passées à l'armée; mais elle a vu que j'étais heureux alors elle pousse nos plus jeunes frères à s'enrôler".
En dépit de contraintes et de ces sacrifices, Mohamed n'a aucun regret.
"Ce n'est pas important de savoir où l'on va servir, en Judée Samarie, à la frontière avec Gaza; nous risquons même d'avoir à faire face à d'autres arabes, d'autres musulmans; nous protégeons notre pays et en fin de compte, nous protégeons tous notre famille".

Source Israel Infos