lundi 22 juillet 2013

Emirats (E.A.U.) : observer Israël grâce aux satellites de Francais !



Un contrat très important (500 millions d’Euros) devrait être signé entre la France et les Emirats Arabes Unis. Israël qui est parfaitement au courant des négociations entre les deux pays n’a pas élevé la moindre objection depuis le début des négociations entre les deux pays. Et pourtant il s’agit de satellites d’observations militaire. dans els faits els israéliens ne voient pas Abu Dhabi comme un ennemi potentiel.

La Tribune, Michel Cabirol (Copyrights) : "C’est le premier gros contrat militaire signé depuis l’arrivée de François Hollande au pouvoir. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian s’envole lundi pour Abu Dhabi pour conclure la vente de deux satellites d’observation de type Helios pour un montant de plus de 500 millions d’euros.
Entre les Emirats Arabes Unis (EAU) et la France, c’est à nouveau très, très chaud… pour la signature d’un contrat de deux satellites d’observation militaire de type Helios livrés en orbite par Astrium et Thales Alenia Space (TAS). Un véritable rebondissement quand on se rappelle que la semaine dernière, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et les PDG de Thales, Jean-Bernard Lévy, et d’Astrium, François Auque, étaient repartis d’Abu Dhabi mardi 16 très déçus de ne pas avoir convaincu le prince héritier cheikh Mohamed Bin Zayed Al Nahyan de s’engager sur une commande de plus de 500 millions d’euros.
Une très grosse déception à la hauteur des espérances suscitées par ce contrat et qui avait laissé place à des supputations (pressions américaines ?) sur les raisons de la dernière exigence émiratie. Elle avait complètement surpris et pris au dépourvu les négociateurs français. Abu Dhabi souhaitait raccourcir le délai de livraison des deux satellites. Ce qui avait plongé dans l’embarras le camp français et précipité leur retour à Paris.
“Rageant, frustrant”, avait alors estimé l’un des négociateurs français. En même temps, Jean-Yves Le Drian s’était envolé dimanche dernier vers les Emirats Arabes Unis sans aucune garantie de signer un contrat. Surtout, “la France avait encore oublié que l’on n’impose pas un calendrier de signature aux Emiratis, qui n’aiment pas être mis sous la pression d’un Etat étranger dans une négociation”, explique un bon connaisseur de ces dossiers à La Tribune. Aussi simple que cela… Très certainement vrai au vu de la nouvelle tournure des événements.

Le ministre de la Défense de retour à Abu Dhabi lundi
L’échec de la semaine dernière est semble-t-il à ranger au rayon des péripéties d’une négociation. D’ailleurs Jean-Yves Le Drian, qui a beaucoup, beaucoup mouillé la chemise sur ce projet, retourne aux Emirats ce lundi pour signer le contrat en compagnie des PDG de Thales et d’Astrium ainsi que du directeur général délégué en charge de la stratégie et de l’international d’EADS, Marwan Lahoud. Il s’agit de la quatrième visite de Jean-Yves Le Drian aux Emirats depuis son entrée en fonction, en mai 2012.
Pourquoi à nouveau un tel optimisme ? Parce que dès le départ des négociateurs mardi dernier, le contact entre le prince héritier et la France a été maintenu, avec au centre du jeu l’ambassade de France, qui a pleinement joué son rôle dans le cadre de la diplomatie économique voulue par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, à son arrivée au Quai d’Orsay. Mais pas que. Tous les services de l’Etat se sont mis au diapason du ministre de la Défense, notamment la direction générale de l’armement (DGA).
Surtout les négociateurs émiratis se sont discrètement rendus lundi à Paris pour poursuivre les négociations, selon des sources concordantes. Finalement les deux camps topent mardi, Astrium (maître d’oeuvre) et TAS ayant tait une partie du chemin en réduisant un peu les délais de livraison des deux satellites comme exigé par les Emiratis. Un accord est paraphé dans la foulée à Paris.
Restait à organiser la cérémonie de la signature. Ce qui a été arrangé entre Jean-Yves Le Drian et cheikh Mohamed Bin Zayed Al Nahyan, les deux hommes ayant noué de très bonnes relations de confiance. D’autant que le ministre de la Défense a vraiment tout fait pour décrocher ce contrat, notamment en facilitant un accord de gouvernement à gouvernement dans le cadre de ce contrat dont la signature du contrat est attendu maintenant ce lundi. Ce sera le premier gros contrat militaire conclu depuis l’arrivée du gouvernemernt Ayrault en mai dernier.

Rafale ?
Une fois ce dossier clos, Abu Dhabi devrait passer en rouvrir un autre, celui de l’appel d’offres portant sur l’acquisition de 60 avions de combat. Une compétition qui oppose le Rafale de Dassault Aviation à l’Eurofighter (BAE Systems, EADS et Finmeccanica). En février, lors du salon de défense IDEX à Abu Dhabi, les Emirats Arabes Unis avaient confirmé un nouvel intérêt pour l’avion de combat tricolore. Cheikh Mohamed Bin Zayed Al Nahyan était lundi à Londres où il a rencontré le Premier ministre David Cameron, qui se bat pour un succès de l’Eurofighter. Au delà des Emirats Arabes Unis, où cette négociation avec Paris est très suivie par les pays voisins, les satellites d’observation français peuvent également intéresser l’Arabie Saoudite et le Qatar, qui ont de vieux projets qu’ils n’ont jamais concrétisés.
Outre les satellites d’observation et les avions de combat, la France compte également vendre aux Emirats Arabes Unis 700 Véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI) de Nexter ainsi que des radars de défense aérienne 3D tactique multimissions à moyenne portée, le Ground Master 200 (GM200) fabriqués par Thales. La France et les Emirats arabes unis entretiennent de longue date une coopération de défense, notamment dans le domaine de l’armement.
Entre 2007 et 2011, les prises de commandes se sont élevées à 2,1 milliards tandis que les livraisons de matériels ont atteint 1,9 milliard d’euros, selon le rapport au Parlement de 2012 sur les exportations d’armement de la France. Les Emirats abritent en outre la seule base militaire française hors d’Afrique, qui compte environ 700 militaires français".

Source Israel Valley