mardi 27 août 2013

Une intervention en Syrie pourrait commencer "d'ici une semaine"


Des navires de guerre britanniques et américains sont en train de préparer une action militaire contre le régime du dictateur syrien Bachar al-Assad, à la suite d'une attaque chimique présumée par le régime contre ses propres civils, selon The Telegraph.


Selon le journal, les commandants militaires sont en train de rédiger une liste de cibles potentielles pour un raid, dans une opération qui ressemblerait à la phase d'ouverture de l'intervention occidentale en Libye, qui a contribué à renverser le colonel Kadhafi.
Dans cette opération, les forces aériennes et navales occidentales avaient aidé les rebelles combattants sur le terrain, mais n'avaient pas envoyer de troupes au sol.
Les pourparlers entre les dirigeants occidentaux sont toujours en cours, mais une intervention militaire potentielle impliquant des forces aériennes et maritimes pourrait commencer dans une semaine, selon des sources gouvernementales britanniques.
Le rapport vient peu après que le secrétaire au Foreign Office, William Hague, et le ministre turc des affaires étrangères Ahmet Davutoglu aient fait monter les enchères en déclarant qu'une approbation des Nations Unies n'était pas nécessaire au besoin d'une intervention militaire.
"Est-il possible d'agir contre les armes chimiques, est-il possible de répondre aux armes chimiques sans unité complète au conseil de sécurité de l'ONU ?" a demandé Hague.
"Je dirais oui. Sinon, bien entendu, il pourrait être impossible de répondre à ces outrages, ces crimes, et je ne pense pas que ce soit une situation acceptable."
Davutoglu a été cité par le journal Miliyetas comme disant lundi que la Turquie "met toujours la priorité sur une action en agissant de concert avec la communauté internationale, aux décisions des Nations Unies," mais a insisté pour que "si une telle décision ne sort pas du conseil de sécurité des Nations Unies, d'autres alternatives verraient le jour."
Alors que la guerre des mots continue, Bachar al-Assad a rejeté les allégations que ses forces armées aient utilisées des armes chimiques, disant que c'était les rebelles qui les avaient utilisées.
Assad a menacé en disant que toute intervention occidentale serait vouée à l'échec.
"Les Etats-Unis seront confrontés à l'échec (si ils attaquent la Syrie) comme dans toutes les guerres précédentes qu'ils ont livré, a commencer par le Vietnam jusqu'à nos jours," a dit Assad.
Une intervention en Syrie serait plus complexe, et potentiellement désordonnée, par rapport à l'intervention en Libye qui était relativement facile.
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi avait réussi à s'isoler de la plupart de ses alliés potentiels, ouvrant la voie à un large soutien international, ou tout le moins l'absence de toute objection valable, à une intervention militaire. La Syrie, d'autre part, peut compter sur les vetos de la Russie, et peut-être de la Chine, dans un vote au conseil de sécurité sur une possible intervention.
Mais ce n'est pas seulement un soutien politique sur lequel se fonde le régime d'Assad. Mis à part le flux d'armes et de munitions fournies par ses alliés russes, y compris des armes beaucoup plus avancées que ne possédait Kadhafi, et qui pourraient représenter un plus grand défi pour les forces occidentales, il est également soutenu par le régime iranien et son agent libanais, le groupe terroriste Hezbollah, qui ont tous les deux intérêt à empêcher la création d'un état dominé par les sunnites qui aurait pour effet de couper l'Iran et son allié libanais.
Toute intervention occidentale verrait probablement la mort de combattants iraniens et libanais, ce qui pourrait conduire à une escalade des tensions entre Téhéran et l'Occident.

Source Juif.Org