lundi 27 octobre 2014

Des milliers de personnes fuient la ville libanaise de Tripoli, ou se déroulent de violents combats...


Des milliers de citoyens libanais ont fui dimanche leurs maisons situées dans un quartier délabré de Tripoli dans le nord du Liban, profitant d'une trêve dans les combats entre l'armée libanaise et les islamistes. L'accalmie intervient après trois jours de violents affrontements à Tripoli, deuxième ville du pays. La ville côtière a vu des affrontements répétés entre les combattants sunnites sympathisants des rebelles syriens et les alaouites, fidèles au régime de Damas...
Les sunnites ont récemment concentré leurs attaques sur l'armée libanaise pour lui faire payer son soutien au régime de Damas, allié du Hezbollah.
Les forteresses du Hezbollah au Liban ont été la cible d'attaques répétées depuis que le groupe a reconnu l'envoi de combattants en Syrie pour soutenir les troupes du président Bachar Al-Assad. Tripoli, qui est principalement sunnite, a déja été frappée par plusieurs attentats. Les combats entre les milices rivales soutenant différents camps dans la guerre civile syrienne ont tué des dizaines de résidents.
Les derniers affrontements ont éclaté vendredi dans le marché historique de la ville, attraction touristique majeure de la ville.
Dimanche, l'armée libanaise a tiré des obus de mortier sur le quartier de Bab al-Tebbaneh, bastion islamiste où s'entassaient des hommes armés. Cinq civils ont été tués en trois jours, dont un enfant.
Après une médiation entre les deux camps, l'armée a permis à des milliers de civils qui avaient été pris entre deux feux pendant des heures de fuir Bab al-Tebbaneh.
Un journaliste de l'AFP sur place a décrit des scènes de chaos, alors que des gens de tous âges quittaient leur quartier ravagé.
100.000 personnes vivent dans le quariter de Bab al-Tebbaneh et les parties du quartier où les combats se sont déchainés est généralement habités par 15.000 personnes.
Le journaliste de l'AFP a déclaré que même dans les zones loin des combats, les rues étaient vides, les gens avaient trop peur de quitter leurs maisons.
Pendant ce temps, le Front Al-Nusra ( Al-Qaida en Syrie ) a menacé de tuer à l'aube lundi un soldat libanais capturé en Août lors d'une bataille sanglante, à moins que l'armée arrête ses opérations dans Tripoli.
Le front al-Nosra a déjà exécuté deux soldats libanais qui avaient été capturés avec 30 autres soldats et policiers libanais en Août dans la ville orientale de Arsal, près de la frontière syrienne.
 
Source Koide9enisrael