jeudi 26 février 2015

Israël coupe de nouveau l'électricité à Naplouse et Djénine

 
La compagnie israélienne d'électricité a de nouveau coupé mercredi le courant à Jénine et Naplouse, les deux grandes villes du nord de la Judée-Samarie pour selon ses mots "alléger" la facture que l'Autorité palestinienne rechigne à payer...
 

La municipalité de Naplouse a indiqué à l'AFP avoir été informée dans la journée par la compagnie israélienne que l'électricité serait coupée de 14H00 à 15H00 et de 19H00 à 20H00. Jénine et Naplouse avaient déjà été plongées dans le noir pendant une heure lundi.
Interrogée par l'AFP, une porte-parole de la compagnie israélienne ne s'est pas exprimée sur la possibilité de nouvelles coupures à l'avenir. "Il ne s'agit de rien d'autre que de l'acte d'une société envers un client endetté afin de réduire sa dette", dit la compagnie dans un communiqué.
Son directeur général, Yiftach Ron-Tal, avait assuré lundi que "la dette cumulée de l'Autorité palestinienne s'élève à deux milliards de shekels", soit environ 450 millions d'euros. La municipalité de Naplouse avait contesté être en retard de paiement. Elle avait dit n'avoir qu'une facture, de 49 millions de shekels (11,2 millions d'euros) à payer, ce qu'elle s'apprêtait à faire.
Elle a indiqué mercredi n'avoir toujours pas payé, mais a accusé Israël de "chercher à faire pression sur l'Autorité palestinienne", prise à la gorge financièrement. Israël a décidé début janvier de ne pas reverser à l'Autorité palestinienne les taxes qu'il collecte pour son compte, plus de 100 millions d'euros par mois.
L'Autorité palestinienne vient en plus d'être condamnée aux Etats-Unis à payer des centaines de millions de dollars de dommages et intérêts à des victimes d'attentats ou à leurs proches.
La direction palestinienne est engagée depuis des mois dans une confrontation diplomatique avec Israël qui a culminé début janvier avec l'adhésion à la Cour pénale internationale (CPI).
Depuis, dit-elle, Israël cherche l'effondrement de l'Autorité palestinienne en la frappant au portefeuille.
Source L'Orient le jour