jeudi 26 février 2015

La Perse d’Assuérus et d’Haman, Israël, et l’Iran d’aujourd’hui : Le retour d’Amalek contre le retour à Sion

 
 
On sait déjà que, vizir ou premier ministre de l’Empire perse sous le règne du roi Assuérus (Xerxès Ier) au Ve siècle avant l’ère commune, Haman est le fils de Hamedata, un descendant d’Agag, le fameux roi amalécite que, bien plus tôt dans l’histoire, le premier roi hébreu, Saül, ne tua pas – ce que fit de ses propres mains Samuel, le prophète de l’époque. Haman et sa descendance sont donc des ennemis héréditaires du peuple d’Israël, devenu ensuite en exil « le peuple juif », Haman étant quant à lui perçu depuis toujours comme l’archétype du mal fondamental et de l’antisémitisme...



Selon le livre d’Esther, les événements assez complexes relatés dans cette Méguila se déroulent donc à Suse dans la Perse antique. Devenu ministre du roi Assuérus, Haman prépare le projet de tuer tous les Juifs et les Judéens installés dans l’Empire perse.
Il réussit donc à faire passer un décret, signé de la main même du roi, pour ordonner l’extermination de toute la population juive de cet immense royaume. Fait intéressant : plusieurs sources juives authentiques rapportent qu’Haman vivait auparavant en Eretz Israël où ses deux premiers fils exerçaient la fonction de gouverneurs au service du gouvernement samaritain de l’époque, dont la hantise était de voir à nouveau les Juifs revenir peupler leur terre et reconstruire le Temple de Jérusalem détruit plusieurs décennies avant par le roi babylonien Nabuchodonosor.
Encore plus intéressant : toujours d’après ces sources, ce seraient ces deux fils d’Haman qui auraient envoyé leur père en mission en Perse afin qu’il y « noyaute » les cercles du pouvoir royal dans le but d’empêcher - par un grand massacre de la diaspora juive persane - toute mobilisation en vue du retour des Juifs exilés sur leur propre terre.
Une mission dont Haman, descendant d’Agag, tenta d’accomplir jusqu’au bout. Mais on sait que ce terrible projet fut déjoué par la reine Esther et son oncle Mardochée et qu’il se retourna contre Haman et sa famille, puisque le vizir lui-même et l’ensemble de ses dix fils furent pendus par les Juifs en armes avec l’aval du roi Assuérus !
Or, comme le soulignent certains experts de l’Iran d’aujourd’hui, qui relèvent que le régime intégriste des mollahs installé de nos jours à Téhéran s’est imposé par la force à une grande partie du peuple iranien - un grand peuple plutôt cultivé et pacifiste qui, originellement, n’a rien d’anti-judaïque - par le biais d’une révolution violente dotant ainsi la Perse moderne d’un pouvoir dictatorial et sanguinaire de plus en plus honni, il existe un troublant parallèle entre ce segment d’histoire de la Perse antique et la nature du pouvoir régnant sur l’Iran de 2015. 
L’antisémitisme précoce d’un Haman venu de l’extérieur, en tant que descendant d’Amalek - ennemi irréductible du peuple d’Israël parce que ce dernier s’est lié à D.ieu en promettant par l’alliance de le servir pour toujours - a ainsi trouvé un écho tout à fait contemporain dans la haine anti-israélienne irréductible des mollahs de Téhéran, eux aussi « extérieurs » à l’Iran pacifiste traditionnel et dont tous les agissements, comme ceux d’Amalek et du Haman bibliques, consistent à empêcher coute que coute le peuple juif de revenir en masse sur sa terre pour y reconstruire un État souverain et indépendant avec Jérusalem pour capitale.
D’où leur course effrénée à la maîtrise de l’arme nucléaire dans le but de se dresser contre Israël, son État et le retour de son peuple à Sion... 
 
Source Hamodia