dimanche 20 septembre 2015

Heurts à Jérusalem et en Judée-Samarie : 3 Israéliens et 21 Palestiniens blessés


Trois gardes-frontières et un émeutier palestinien ont été blessés vendredi après-midi lors de heurts dans le quartier de Jabel Mukaber au sud-ouest de Jérusalem. L'incident s'est déroulé lorsque la police des frontières est intervenue dans le quartier de Talpiot, où elle a été accueillie par un déluge de pierres et de cocktails Molotov...

Les gardes-frontières ont alors repoussé les émeutiers dans le quartier de Jabel Mukaber adjacent, où des Palestiniens avaient mis le feu à des pneus et à une benne à ordures.
Les émeutiers ont lancé des cocktails Molotov sur le véhicule de la police des frontières, blessant légèrement les trois gardes-frontières, a indiqué la police.
Huit personnes, dont au moins trois mineurs ont été arrêtées, selon un nouveau bilan.
Les émeutiers ont ensuite été dispersés, et les blessés ont été soignés par le personnel de secours de Magen David Adom
"Au cours des affrontements avec la police des frontières et les résidents de Jabel Mukaber, des manifestants ont bloqué plusieurs rues avec des pneus enflammés et des bennes à ordures," a indiqué la police dans un communiqué.
"Des bombes incendiaires ont été jetées sur les forces de sécurité qui sont arrivées pour disperser les manifestants. Un certain nombre de blessés ont été signalés", a ajouté la police.
Les affrontements ont eu lieu près du secteur où un Israélien est mort dimanche soir, après avoir perdu le contrôle de sa voiture qui a été visée par des lanceurs de pierres.
Palestiniens et policiers israéliens se sont également affrontés autour du mont des Oliviers dans les quartiers d'Al-Tour et Rass Al-Amoud et près du camp de réfugiés de Chouafat.
En tout 21 Palestiniens ont été blessés au cours des échauffourés de vendredi à Jérusalem et en Judée-Samarie.
Quelques milliers de Palestiniens seulement ont participé à la prière du vendredi sur le site, qui s'est achevée dans un calme relatif, sous la surveillance de près de 5.000 policiers israéliens qui ont tenu les jeunes hommes à l'extérieur de crainte de nouvelles violences.
Interdits d'entrer dans la Vieille ville dont les ruelles conduisent à l'esplanade, des centaines d'hommes de moins de 40 ans ont déroulé leur tapis devant les barrières en métal au pied des policiers casqués à la porte des Lions et aux autres portes.
Le ministre israélien de la Sécurité publique Gilad Erdan s'est rendu vendredi matin au Mur des Lamentations accompagné des responsables de la police et a indiqué qu'Israël ferait preuve d'une tolérance zéro contre ceux qui tentent de troubler l'ordre public. "Nous allons prendre des mesures extrêmes contre les émeutiers", a déclaré le ministre.
"Je regrette profondément l'incitation à la haine et les mensonges que l'Autorité palestinienne, dirigée par Abu Mazen [Mahmoud Abbas, Président de l'AP] et des députés arabes ont propagés sur le Mont du Temple," a ajouté Erdan.
"Nous avons l'intention de maintenir le statu quo sur le Mont du Temple, mais cela implique la liberté de mouvement pour tous ceux qui veulent visiter le site", a-t-il dit.
Quelques incidents mineurs ont eu lieu dans la matinée de vendredi en dépit des appels palestiniens à l'organisation d'une "journée de la colère" à Jérusalem à l'issue des prières du vendredi ainsi qu'en Judée-Samarie.

Le Mont du Temple interdit au PM palestinien

Par ailleurs, Israël a interdit au Premier ministre l'Autorité palestinienne Rami Hamdallah d'entrer sur le Mont du Temple à Jérusalem, où des mesures de sécurité strictes ont été mises en place après plusieurs jours de violence.
Hamdallah s'est vu signifié l'interdiction alors qu'il était en route vers le site, où se trouve la mosquée al-Aqsa, rapporte le site israélien Walla.
Selon Ynet, Hamdallah n'a pas non plus été autorisé à rentrer dans Jérusalem.
Selon la radio israélienne, les responsables palestiniens s'étaient vu refusé leur demande officielle de se rendre sur le Mont du Temple, mais ont décidé de tenter de s'y rendre malgré tout..
Le Mont du Temple, site le plus sacré pour les Juifs et troisième lieu saint de l'islam, est une fois de plus l'épicentre des tensions auxquelles Jérusalem est en proie depuis des mois et qui ont été ravivées ces derniers jours. L'esplanade a connu de dimanche à mardi trois jours de heurts entre Palestiniens et policiers israéliens, qui font à nouveau redouter un embrasement déjà connu par le passé.

Des snipers contre les lanceurs de pierres

"Nous constatons des appels à la violence par des extrémistes qui tentent de fomenter des troubles à Jérusalem et nous allons prendre les mesures de sécurité dans différents secteurs pour empêcher tout incident majeur", a déclaré jeudi Micky Rosenfeld, le porte-parole de la police.
Ces appels à la violence interviennent après plusieurs jours d'affrontements aux abords de la mosquée al-Aqsa après la décision du ministre de la défense d'interdire les organisations Morabitoun et Murabatat, deux groupes extrémistes musulmans incitant à la violence et tentant d'intimider les visiteurs juifs sur ce site qui est également un lieu saint pour le judaïsme.
Le comité exécutif de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) avait tenu une réunion urgente à Ramallah après la décision de Moshe Ya'alon et avait appelé à s'opposer au "régime terroriste israélien".
Les règles qui gouvernent le Mont du Temple (le "statu quo") n'autorisent les Juifs qu'à la visiter, pas à y prier.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou assure constamment être engagé au respect du "statu quo". Il accuse les dirigeants palestiniens d'attiser les flammes.
Devant les affrontements récents et les violences permanentes depuis des mois à Jérusalem, M. Netanyahou a "déclaré la guerre aux lanceurs de pierres et d'engins incendiaires", et a promis de durcir la répression contre ces agissements.
Le porte-parole du ministère de la Justice Moshé Cohen a confirmé à l'AFP que le recours à des snipers contre les lanceurs de pierres à Jérusalem était à l'examen. Israël utilise déjà ces tireurs en Judée-Samarie mais leur engagement n'est pour l'instant pas permis à Jérusalem.

Le roi d'Arabie appelle Obama à arrêter "les attaques israéliennes"

Le roi Salmane d'Arabie saoudite a appelé jeudi le président américain Barack Obama à prendre des mesures immédiates pour arrêter "les attaques israéliennes" sur le Mont du Temple, et à intervenir auprès du Conseil de sécurité de l'ONU pour protéger le peuple palestinien", rapporte le quotidien israélien Haaretz.
Dans un entretien téléphonique avec le président américain Barack Obama jeudi, le roi Salmane d'Arabie saoudite s'est a vivement condamné la "dangereuse escalade israélienne à la mosquée Al-Aqsa", indiquant que les attaques contre les fidèles à la mosquée [plus tôt cette semaine] était "une infraction contre les lieux saints islamiques".
"Les attaques israéliennes contribuent à alimenter l'extrémisme et la violence dans le monde", a-t-il ajouté.
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas s'est également entretenu jeudi soir avec le roi d'Arabie saoudite, lui demandant d'user de son influence auprès de la communauté internationale pour persuader les autres pays de faire pression sur Israël, rapporte l'agence de presse palestinienne WAFA.
Source I24News