vendredi 18 septembre 2015

Paracha Vayele'h : Le témoignage du cantique


« Et moi, Je cacherai ma face en ce jour... Et maintenant, écrivez ce cantique pour vous, enseignez-le aux enfants d’Israël, mettez-le dans leur bouche, afin que ce cantique Me serve de témoin au sujet des enfants d’Israël. » Nous vivons dans un monde où rien n’est conforme à son aspect superficiel, où la conscience de chaque entité est en conflit avec son essence et sa raison d’être....



Le premier souci de toutes les espèces et de tout individu est d’assurer sa propre subsistance. Satisfaire à ses besoins et ses envies prime naturellement sur toute autre considération.
En vérité, cependant, « Tout ce que le Saint, béni soit-Il, a créé dans Son monde, Il ne l’a créé que pour Sa gloire » (Éthique des Pères 6, 11). Toute créature est un rouage du plan divin universel, dont le seul objet est d’apporter gloire au Créateur.
La Torah et le Juif partagent un lien unique parce qu’ils constituent tous deux une exception à une règle universelle.
Nous sommes ici pour servir D.ieu. Mais nos instincts nous disent que nous sommes là pour nous servir nous-mêmes.

La Torah et le Juif partagent un lien unique parce qu’ils constituent tous deux une exception à cette règle. La Torah est le message de D.ieu à ce monde ; elle ne possède pas d’agenda égoïste. Chacun de ses mots exprime clairement son but : servir le Créateur. Et le Juif ? Les milliers d’années d’antisémitisme, d’humiliation, de persécutions et de pogroms subis écartent rapidement l’idée que l’instinct de conservation fut sa motivation principale. Dans le cœur de chaque Juif flamboie une âme divine qui reconnaît que servir D.ieu est sa vocation ultime, et tous les besoins personnels, y compris la vie elle-même, ne revêtent qu’une importance secondaire.
Cette relation entre le Juif et la Torah s’exprime dans l’amour profond et le respect que le Juif éprouve envers la Torah. Nous sommes maintenant dans la période des Jours Solennels, dans laquelle de nombreux Juifs qui, tout au long de l’année, ne fréquentent jamais un lieu de culte, se rendent néanmoins dans leur synagogue. Soyez attentifs à ces merveilleux Juifs au moment où la Torah est extraite de son Arche et passe devant eux. Regardez avec quel amour et quelle révérence ils embrassent son manteau de velours. Les samedis de l’année dernière passés à jouer au golf... les restaurants non-cachères... l’épouse non-juive... rien de tout ceci ne compte plus en cet instant. À ce moment, l’âme juive a trouvé son homologue dans la sainteté, et exprime cette vérité avec amour.
« Et moi, Je cacherai ma face en ce jour »
D.ieu dit à Moïse qu’un jour viendrait où Il voilerait Sa face, où Sa présence et Sa providence seraient totalement dissimulées. Ceci est vrai au sens global, mais, comme pour toute affirmation de la Torah, c’est également vrai au niveau personnel. Un jour viendrait où la face de D.ieu présente en chacun de Ses enfants serait cachée ; où les sceptiques douteront de l’existence de l’âme juive.
« Et maintenant, écrivez ce cantique pour vous ... afin que ce cantique Me serve de témoin au sujet des enfants d’Israël. »
Écrivez un rouleau de la Torah. Voyez comment un Juif le révère naturellement. Le témoignage est irréfutable. L’âme juive brûle encore fort dans les cœurs de la descendance d’Abraham.
« Enseignez-le aux enfants d’Israël, mettez-le dans leur bouche. »
Maintenant que la relation qui unit le Juif à D.ieu et à la Torah a été établie, il est temps de vivre en conformité. La vénération de la Torah ne devrait pas être reléguée aux Jours Solennels. Étudiez la Torah et placez-la dans votre bouche. Votre mode de vie sera alors en harmonie avec l’essence de votre être.

Par Naftali Silberberg


Source Chabad.Org