mardi 22 septembre 2015

Yom Kippour : Avant Yom Kippour, je prends sur moi : " Moins de Colère "


Nous sommes quelques jours avant Yom Kippour, pendant les "10 jours de Téchouva". Torah-Box vous propose de vous renforcer dans l'un des traits de caractères incompatibles à un bon jugement du Créateur. Aujourd'hui, parlons de la colère. L’une des choses les plus dérangeantes, dans le service divin, en particulier dans les relations avec autrui, est la colère. Certains pensent qu’elle est incontrôlable. Néanmoins, nos Maîtres nous apprennent le contraire ! Avec du courage et de la persuasion, l’homme peut également surmonter ce trait de caractère détestable...


Dans Or’hot Tsadikim [dans le Chapître sur la colère], il est écrit : « La colère est un mauvais trait de caractère. La colère est à l’âme ce que la lèpre est au corps. » Nos Maîtres, dans le Traité Nédarim, disent [22a] : « Toute personne qui se met en colère, déverse sur elle toutes sortes d’enfers (pas au sens chrétien du terme)». Certaines personnes, lorsqu’elles s’énervent, ne prêtent plus du tout attention à leurs actes, et font des choses qu’elles n'auraient jamais faites dans un état normal. En effet, la colère extrait tout le côté mental de l’homme, elle prend entièrement le dessus, ce qui permet l’explosion d’une querelle.
C’est la raison pour laquelle, il est impossible de se préserver de beaucoup de transgressions,lorsque l’on se met en colère.
Les Maîtres disent [Traité Pessa’him 113b] : « Trois personnes sont aimées d’Hachem, l’une d’entre elles est celle qui ne se met pas en colère. » Le colèreux ne trouve pas grâce aux yeux des créatures et elles le haïssent. Ses actes ne sont pas acceptés aux yeux des autres. Même s’il a, à son actif, de la Torah et des bonnes actions, le monde n’apprend rien de lui. Il pèse sur toute la famille, qui ne cesse d’entendre sa colère et ses plaintes et il est source de complications avec eux, car il impose une crainte disproportionnée autour de lui.
La colère entraîne l’homme à se quereller, et lorsqu’il se fâche avec un ami, il s’emporte et celui-ci également.
Et quand la querelle éclate, cela réveille la jalousie et la haine. La colère empêche le cœur de l’homme d’intégrer toutes sortes de bien. Elle annule la ferveur dans la prière, car la Chékhina (la Présence divine) ne peut résider dans de telles conditions. Le coléreux ne sera pas un grand sage, car la colère fait fuir la sagesse de son cœur. Il ne pourra ni répondre, ni expliquer comme il se doit et toutes ses paroles seront dépourvues de sagesse. La colère l’empêchera également d’écouter les paroles de morale et de remontrance, car aucun homme ne se permettra de lui dire quoi que ce soit, ayant peur de sa réaction. Et même si une personne lui fait une remarque, il ne l’acceptera pas, à cause de sa colère.
Vous connaissez sûrement déjà Hillel l’ancien et son humilité, qu’aucune personne ne pouvait mettre en colère. En effet, celui qui se préserve de la colère, acquiert l’humilité et la miséricorde, alors que l’énervement engendre la cruauté. La colère entraîne l’effronterie envers les autres. Une telle personne ne se soumet à rien et ne reconnaît pas la vérité.
En revanche, un homme, qui a un caractère coléreux et malgré cela, réussit à surmonter son mauvais penchant, est considéré comme s’il ne faisait pas partie de ce groupe de trois personnes citées précédemment. C’est à son propos qu’il est dit [Michlé16.32] : « Qui résiste à la colère l’emporte sur le héros ; et qui domine ses passions, sur un preneur de villes ». « Qui résiste à la colère », est l’un des Treize attributs du Créateur, les Maîtres ont trouvé adapté d’utiliser ce qualificatif à propos de celui qui a surmonté son mauvais penchant et qui a gardé son calme.
L’homme le plus sage du monde nous enseigne : « Celui qui contient sa colère au niveau de la pensée, deviendra un siège de stabilité et de splendeur. En revanche, celui qui ne contient pas sa colère au niveau de la pensée, sera le siège de la sottise. » Le Sage continue et dit : « Celui qui a une colère et un agacement puissant, n’est pas loin de la folie ». De plus, le Talmud nous enseigne [Traité Pessa’him 113b] : « Celui qui est habitué à la colère, sa vie n’est pas une vie », car n’étant jamais véritablemement heureux, il n’accepte pas les épreuves de la vie, avec joie et amour, remet en cause la justice divine et ne peut servir Hachem dans la joie et l’allégresse.
Comment doit agir celui qui veut imposer un peu de crainte à ses enfants, afin qu’ils se comportent bien ?
Ou bien, comment doit procéder un enseignant qui se met en colère sur un élève afin que celui-ci revienne au meilleur de lui-même ? Ils doivent tous deux avoir l’air en colère extérieurement, mais être calmes et sereins à l’intérieur, de sorte que celle-ci ait un but éducatif et ne soit pas la résultante d’une pulsion, livrée à elle-même. Dans le même ordre d’idée, on devra être attentif à être enjoué et souriant et ne pas s’emporter en présence d’indigents invités à sa table, afin de ne pas les mettre mal à l’aise et qu’ils puissent penser qu’ils sont la cause de cette colère.
Le silence et les paroles dites à voix basse affaiblissent la colère. C’est pour cela qu’un homme, qui sent sa colère monter, doit se taire, ou bien parler avec tranquillité et ne pas élever la voix. Car s’il crie à ce moment-là, il réveille davantage sa colère.
Au contraire, la voix basse et le silence la font taire. De plus, il ne faut pas parler, face à face, avec une personne en colère, mais lui parler sans regarder son visage, alors celle-ci s’en ira de son cœur.
Il est bon que l’homme s’éloigne de la colère, même à propos de choses la justifiant, et qu’il se contienne. Le coléreux, qui se retient, doit tenir bon, et même s’il est frappé ou insulté, qu’il n’en tienne pas compte. Cela est clair : celui qui est très sensible ne devra pas prêter attention aux injures, se contiendra complètement, plutôt que de se mettre un peu en colère. Un coléreux ne peut pas s’énerver « un peu » car, chez lui, tout s’enchaine très vite et au final, il viendra à être énormément irrité.
Les Maîtres ont ordonné de s’éloigner de la colère, jusqu'à ne plus ressentir même les choses qui seraient susceptibles de la provoquer, et de réussir ainsi à la déraciner totalement de son cœur.
Ceci est la bonne voie, celle des Justes[Traité Chabbath 88b] : « Ceux à qui l’on fait honte mais ne font pas honte en retour, ceux qui entendent des insultes et n’y répondent pas, ceux qui agissent par amour et ceux qui sont joyeux dans la souffrance […], le verset dit à leur sujet [Choftim 5.31] : « Tes amis rayonneront comme le soleil dans sa gloire. » »

Source Torah Box
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