jeudi 21 avril 2016

Pologne: durant un an, un cuisinier catholique s'est fait passer pour un rabbin !




Il a été reconnu par une connaissance à la télé. Un cuisinier catholique polonais s'est fait passer pour rabbin pendant plus d'un an à Poznan, dans l'ouest de la Pologne, auprès d'une petite communauté juive locale. Barbe et papillotes traditionnelles de juif orthodoxe, chapeau et longue redingote noirs à l'ancienne, il se présentait comme Jacoob Ben Nistell, venu d'Israël, mais était en fait Jacek Niszczota, cuisinier de son métier, et catholique né à Ciechanow, dans le centre de la Pologne....









"Il était en effet volontaire chez nous. On lui confiait diverses tâches, telle que visiter des lycées pour parler de judaïsme ou conduire des prières juives", a confirmé la présidente de la commune de Poznan, Mme Alicja Kobus.
"Il nous avait raconté qu'il était originaire de Haïfa, que sa soeur y habitait toujours et que son fils était dans l'armée israélienne", a-t-elle ajouté ne cachant pas son indignation.

"Personne n'a eu l'idée de vérifier son identité".
"Il portait une barbe et des papillotes noires, qu'il faisait teindre, car, on l'a découvert plus tard, en réalité il est blond". Sur une photo publiée dans les médias polonais, il apparaît à côté de l'archevêque Stanislaw Gadecki, président de l'épiscopat polonais, lors d'une réunion de prière à l'occasion de la Journée du Judaïsme.


Il a disparu des écrans


"J'admire sa détermination, il a appris l'hébreu, les traditions juives, les prières, tout ça seulement en écoutant une radio israélienne", poursuit Mme Kobus.
Un prêtre catholique l'avait invité en tant que rabbin pour parler de différentes religions aux côtés d'un imam.

Son succès l'a finalement perdu : il a été interviewé par une télévision lors d'un reportage sur la communauté juive et reconnu par une connaissance qui a appelé la rédaction. Peu après, Jacek Niszczota a disparu et demeure injoignable depuis.
"Il n'a jamais formellement été rabbin chez nous. Notre commune est trop petite, à peine une cinquantaine de membres, pour se permettre d'en employer un", dit encore la responsable juive.
"Je ne le blâme pas complètement, il y avait chez lui beaucoup de bonne volonté. (...) Il a peut-être voulu changer d'identité et en tous cas, il n'a jamais pris un seul zloty pour son travail à la commune".


Source Charente Libre