mardi 20 décembre 2016

L'immigration française serait très rentable pour Israël (étude)

 
 
L'immigration des Juifs de France en Israël contribue de manière significative à la croissance du pays, mais serait menacée par le manque d’opportunités professionnelles, d’après le rapport de deux professeurs de l’université Bar-Ilan, révèle une entrevue publiée dimanche par le Jerusalem Post....




Le rapport a été mené grâce à l’étude des données du Bureau central des statistiques et celle de l’Agence juive, et a été dirigé par la directrice du département de Recherche sur l’immigration et l’Aliyah au centre Aharon Meir de l’université Bar Ilan, Daphna Abiram-Nitzan, et la Professeure d’économie, directrice du centre Aharon Meir.
Les statistiques recueillies auprès de 20.000 récents olim français (nouveaux immigrants, NDLR), montrent que cette population rapporte bien plus d’argent à l’État hébreu que le coût de leur aliyah.
"Pour chaque shekel que l’État dépense pour eux (les olim français), il reçoit 15 shekels en retour", a affirmé Aviram-Nitzan.
Pour la professeure, "ce potentiel de croissance (…) découle des caractéristiques des olim français". Cette communauté, contrairement aux autres vagues d’immigrations en Israël, arrive avec des diplômes, "des compétences et des qualifications propres au marché occidental", il s’agit d’une véritable "occasion en or", précise-t-elle dans son rapport.
Au vu des projections décrites dans l’étude, les olim français devraient entre autres rapporter à Israël une augmentation annuelle de 0.46 % du PIB, et sur les 10 ans à venir quelque 16.2 milliards de shekels en impôts.
En ce qui concerne la population de retraités français, "l’État n’a rien à craindre ou à perdre" en raison des accords entre Israël et l’Union européenne qui permettent le versement de retraites françaises aux personnes ayant fait leur aliyah.
La professeure précise que la somme de ces retraites représente une manne de 12 à 13 milliards d’euros provenant de France vers Israël chaque année.
"C’est du pouvoir d’achat qu’Israël gagnera sans rien avoir à faire", a-t-elle ajouté dans son entrevue au Jpost.
Malgré cette rentabilité, l’aliyah de France, qui a atteint un record en 2015, entame désormais une phase de déclin.
D’après les dernières estimations, le nombre d'immigrants est passé de 7.500 en 2015, à 4.000 en 2016, et atteindrait 2.000 en 2017.
"Il y a un grand potentiel pour l'aliya en France, mais il diminue et perd de son dynamisme principalement à cause des craintes liées à l’emploi", a déclaré Ariel Kandel, PDG de l'organisation Qualita, lobby israélien pour les olim français, au Jpost.
"Aujourd'hui, il ne suffit plus de simplement d’aller en France et de dire aux Juifs de venir en Israël, l'État doit revoir ses priorités pour faciliter l'aliya et offrir aux olim de meilleures solutions d'intégration, en particulier dans le domaine de l'emploi", a-t-il conclu.
Source I24News
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