lundi 27 novembre 2017

Liban : Ce qui pourrait effectivement pousser Hariri à revenir sur sa démission...

 
Le président de la République, Michel Aoun, devrait entamer aujourd'hui des concertations avec les pôles politiques représentés au gouvernement (CPL, courant du Futur, FL, Hezbollah, Amal, PSP, Marada, Tachnag, PSNS) et avec le chef des Kataëb, Samy Gemayel, afin d'établir de manière tangible la politique de distanciation sur des bases pratiques et non seulement théoriques, pour préserver les relations du Liban avec les pays arabes, notamment ceux du Golfe.......Détails........



D'autant qu'un déséquilibre s'est produit sur ce plan en raison de l'ingérence de l'Iran dans les affaires intérieures, notamment à travers la déclaration récente du président iranien Hassan Rohani, dans laquelle il a affirmé qu'au niveau politique, rien ne se produit au Liban sans le consentement de l'Iran, et la déclaration de Mohammad Ali Jaafari, commandant des gardiens de la révolution iranienne (pasdaran), liée au refus catégorique du désarmement du Hezbollah.
Au terme de ses concertations, le président Aoun devrait s'entretenir avec le président de la Chambre, Nabih Berry, et le Premier ministre, Saad Hariri, pour s'entendre sur une formule qu'approuverait la majorité des personnalités politiques et partisanes concernées, notamment le Hezbollah, à qui il sera demandé de cesser ses campagnes médiatiques contre l'Arabie saoudite et de retirer ses combattants du Yémen, de Bahreïn, d'Irak et de Syrie.

Ce qui poussera M. Hariri à revenir sur la suspension de sa démission et à s'atteler à l'action gouvernementale interrompue depuis le 4 novembre.
Une source informée fait état de concertations qui ont eu lieu récemment loin des feux de la rampe, et qui devraient aboutir à sortir de la crise à travers notamment l'affirmation par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, que le parti chiite n'a pas de combattants au Yémen, et compte retirer ses éléments d'Irak et de Syrie, après que l'État islamique (EI) et les autres organisations terroristes ont été défaits presque totalement.
Cette même source affirme qu'au cas où les positions adoptées ne convaincraient pas le Premier ministre et Riyad, M. Hariri choisirait de maintenir sa démission, ce qui ouvrirait la porte à des consultations parlementaires menées par le président de la République pour désigner un gouvernement, qui sera chargé de superviser les élections législatives en mai prochain.
On indique de même source que les nouvelles bases qui seront adoptées pour appliquer effectivement la politique de distanciation nécessitent non seulement une décision de M. Hariri, mais également une intervention de la France auprès de l'Iran et de l'Arabie saoudite – sachant que le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane a posé un plafond en affirmant, dans un entretien avec le New York Times, que son pays n'appuiera aucun chef du gouvernement qui pourrait couvrir les actes du Hezbollah.

En réponse à la question de savoir si la démission des deux ministres du Hezbollah pourrait être exigée, cet observateur répond par la négative, d'autant que le bloc parlementaire du Futur ne réclame pas au parti chiite de se départir de ses armes parce qu'Israël continue de contrôler des territoires au Liban-Sud.

Source L'Orient le Jour
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